• Je ne vais rien écrire sur la mort du pape, on en parle tellement ici que ça me gonfle. Par contre, je ne peux pas rester insensible aux mouvements de population depuis ce week-end. La place saint Pierre est noire de monde en permanence, plongée dans un silence déroutant. Vendredi ce sont les funérailles, je n'ose même pas imaginer le nombre de personnes, croyantes ou non, qui se rameuteront pour l'événement. J'ai lu dans la presse que 200 chefs d'Etat sont attendus... La Ville a prévu de mettre en place un système de sécurité hors du commun, et la grande partie des transports publics seront réquisitionnés pour desservir Saint Pierre et les différents lieux d'hébergement réservés pour l'occasion.
    J'ai aussi lu « Rome au cœur du monde » en gros titre des journaux. C'est vrai que pour le coup, comme le Vatican est un Etat situé dans la ville de Rome, tous les projecteurs sont braqués sur nous. Ceci dit tout ce remue-ménage me fait un peu peur, et je ne sais pas si j'aurai le courage de sortir de ma zone ce jour-là !


    2 commentaires

  • Bonne nouvelle : le taf au Bros le midi se passe super bien. Mon boss est carré et rigoureux (j'aime quand ça ne rigole pas avec l'assiette des autres), je m'entends bien avec les cuistots, les services se passent tranquillement et je profite du soleil lorsque je sers en terrasse. Je récupère aussi tous les pourboires et je mange à l'œil, ce qui ne gâche rien. Bon, le chef a quand même trouvé le moyen de placer que je ne parlais pas si bien que ça l'italien (finalement), ce qui m'a un peu refroidie, mais il a vite été rassuré par mon professionnalisme (j'aime bien ce mot pour parler de ce métier). Après tout, je comprends qu'il ait un peu peur, vu que je suis sa seule serveuse le midi...

    Autre bonne nouvelle : ma prof d'italien a répondu à mon mail ! J'avais eu subitement envie de lui écrire, me remémorant mes cours du lycée il y a 10 ans, et j'avais trouvé son mail en tapant son nom dans google. Et bien chose faite, j'ai renoué avec celle qui a planté les graines de ma passion pour l'italien ! Elle semblait très heureuse d'avoir des mes nouvelles. Elle m'a par ailleurs appris qu'une de ses anciennes élèves vivait elle aussi à Rome... et il se trouve que cette nénette était dans ma classe ! Je fonce sur google, je tape son nom à elle aussi, et là... je découvre qu'elle est critique de ciné pour un site internet italien ! J'hallucine ! Ca me donne presque envie de la détester : elle fait le métier que j'ai toujours rêvé de faire (j'ai abandonné les études de journalisme car j'étais trop bête) et à Rome, en plus ! Il y a ceux qui réussissent, et il y a ceux qui servent des pizzas le midi...

    Bon, sinon j'ai essayé de relooker mon blog. Jusqu'à présent, je ne m'étais pas intéressée à la forme, mais il est vrai qu'à force on s'ennuie. Ca jure un peu, mais ça cadre avec mon humeur du moment. Quand je serai triste, je repasserai au gris.


    Photo de Sylviette


    3 commentaires

  • Il ne payait vraiment pas de mine : zéro déco, tables encastrées les unes dans les autres pour optimiser la capacité de la salle, des centaines de photos attestant de la venue de certaines personnalités (et il fallait voir la tronche des photos !), service minimum et attente longuissime. Pourtant, c'est justement ce qui m'a plu. J'ai horreur des restos asiatiques standardisés, avec les tables laquées, les chaises encore sous film, les tableaux « chutes d'eau » phosphorescents, la petite musique chinoise qui va bien, etc.
    En plus on y mange généralement très mal. Je suis de mère chinoise, assez bien intégrée dans la culture culinaire asiatique (je cuisine moi-même), et j'avoue être assez dure en affaire dans ce domaine. Quand j'étais à Paris, j'allais souvent faire mes courses à Chinatown et je connaissais quasiment tous les restos. Franchement, j'estime qu'il n'y en a que deux de valables. Plutôt manger au Mac do que dîner dans ces endroits ! Désolée, mais la bouffe qu'on vous sert est occidentalisée et n'a aucune saveur. Je sais que les Français adorent ça, mais je pense qu'ils ne se rendent pas compte parce qu'ils n'ont jamais goûté à de la vraie cuisine chinoise. Bref, j'aime quand la bouffe proposée est faite maison, ce qui est plutôt rare.
    Donc pour en revenir à hier soir, ce resto était plutôt pas mal, et en plus pas cher. On a déjà fait mieux, mais je ne pense pas qu'ici on puisse trouver facilement une adresse correcte.
    Pour les intéressés, c'est situé via San Martino ai Monti, juste à côté de la place Santa Maria Maggiore (quartier de la gare).

    5 commentaires

  • Hier dimanche. Grand soleil, belle température. Je fonce sur le téléphone et j'appelle Violaine pour lui proposer d'aller pique-niquer dans l'un des grands parcs de Rome. C'est un peu loin mais ça tombe bien, Violaine et Raphaël ont récemment acheté des heures de location de scooter.
    Nous voici donc partis, eux, Luigi et moi, un saladier de pâtes et quelques bouteilles de bières, pour une partie de campagne à la Villa Ada. C'est plein de familles, de landaus et de chiens, mais pour une fois on ne s'offusque pas. La nappe qu'on a apportée est à carreaux rouges et blancs, comme les pots de confiture Bonne maman. On enlève nos chaussures et on prend notre pied.

    Bon, pour la petite histoire, j'ai du partir assez vite parce que j'étais de service au bar. Après le spectacle de l'après-midi, j'ai du aidé les gars à mettre en place un aperitivo à l'occasion de la sortie d'un livre. C'était ambiance soirée privée limite prout prout, j'ai même du demander à Luigi de venir m'apporter des fringues un peu classes pour ne pas effrayer les gens. La soirée s'est passée, j'ai bossé huit heures dans m'arrêter. C'est pas facile dans ce genre de métier ! Trois minutes avant de rendre mon tablier, je me suis écroulée dans les escaliers, un plateau rempli de verres à la main (des flûtes à champagne en plus !). La glandouille sur la nappe à carreaux m'a alors semblée bien lointaine.


    Photo de Sylviette


    votre commentaire

  • Me voici de retour au bercail. J'ai passé une semaine formidable à Paris, faite de retrouvailles et de bonnes soirées ; mais j'avoue que je suis bien contente d'être rentrée "chez moi".
    Rome m'a manquée, c'est un fait.
    J'ai ramené des petits cadeaux à mes colocataires : de la pâte à modeler, pour faire plein de petits personnages, et aussi du reblochon (pour faire une tartiflette) !
    Je me dis que j'ai de la chance d'être encore insouciante à 25 ans.

    Photo de Sylviette

    5 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique