• Pfff... quelle chaleur ! Il fait un temps d'enfer, le soleil est revenu et tout le monde est en T-shirt. Dans le bus, une nana se tenait tant bien que mal aux barres d'appui ; elle m'offrait son aisselle recouverte d'un T-shirt complètement auréolé, je vous laisse deviner l'odeur. ici, les transports en commun me font vraiment penser aux bus sénégalais ou aux camionnettes de la Malaysie : des vraies cages à lapins !

    Je trouve qu'en ce moment Rome est particulièrement en bordel : jamais vu autant de traffic, de bus, de gens... Là je suis en pause jusqu'à 19h30 et je n'ai qu'une envie : courir me vautrer dans le canap et regarder une bonne vieille série télé. Je n'ai plus trop l'inspiration pour sortir prendre des photos, ça reviendra quand ça reviendra.


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  • Je commence à prendre le rythme. Ca peut paraitre chiant, comme ça, de bosser de façon discontinue avec des horaires élargis sur toute la journée et une pause immense en pleine journée. Pourtant je me rends compte que c'est exactement ce qu'il me faut !
    Le matin je me lève relativement tard, ce dont j'ai toujours revé : pendant mes années fac je me levais à 5h30 tous les matins. Je travaille quatres heures, je mange en décalé, puis j'ai tout l'après-midi pour les choses que les gens n'ont jamais le temps de faire : aller voir un film à l'ouverture du ciné (c'est moins cher et y a personne), écumer les galeries d'art ou les grands musées en tout tranquilité, faire mes courses sans jamais connaitre la queue pour payer, glander à la terrasse d'un café... Quand j'étais à Paris, je me suis toujours demandé ce que pouvaient bien fabriquer tous ces gugus vautrés tout après-midi sur les terrasses de café... C'est bien simple, ils avaient des horaires flexibles comme les miens aujourd'hui !...
    Me remettre au travail à 19h30 n'est pas toujours évident, mais on s'y fait. Je ne vois pas la nuit tomber, et quand je sors du théatre à 23h, je me sens pleine d'entrain pour sortir ou rejoindre des amis quelque part...


    La seule chose qui me manque : l'aperitivo. C'est quand meme quelque chose, ce rituel sur les places animées du centre historique de Rome, où chacun se retrouve à la sortie du bureau pour siroter un verre de vin à la lueur des fontaines éclairées.


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  • Juste une parenthèse sur mon boulot de "baby sitter", que je devrais ranger au placard à la fin de la semaine.
    Pour résumer la situation, j'ai décidé de ne plus suivre Pietro et Natalie cette année. Je pense que je ne suis pas taillée pour un job de ce type (je suis aussi à l'aise avec les enfants qu'avec les animaux), de plus j'estime que c'est peu pratique et incompatible avec une activité à plein temps (mon objectif).
    Par contre, le temps que leur maman trouve une remplaçante, j'ai accepté de venir tous les soirs jusqu'à octobre afin de les aider à faire leurs devoirs. J'en ai profité pour négocier un plus gros salaire, ce qui devient au final une bonne affaire.


    Seulement, j'avais négligé un détail : les gamins vont me manquer. Hier, leur mère m'a redemandé si j'étais sure d'arreter, parce que Pietro risque de mal le vivre. C'est vrai que je l'aime bien ce gosse. L'autre jour, je suis allée le chercher à l'école pour la première fois (l'employé de maison n'était exceptionnellement pas disponible...), et lorsqu'il m'a pris la main pour faire le trajet, c'est comme si je me transformais en adulte. Cela m'a fait une sensation bizarre, c'était la première fois que ça m'arrivait : en général, les enfants et moi ça fait deux... Idem quand je l'ai emmené prendre le métro : j'avais l'impression de l'emmener à Disneyland ! Pour lui c'était nouveau, d'habitude il y a toujours quelqu'un qui vient le chercher en voiture. Alors moi j'étais toute émue, comme une idiote.


    Cela confirme ce que je pense de toutes les expériences, aussi incongrues et insignifiantes soient-elles, que j'ai vécu ici à Rome. Elle m'ont enseigné un tas de chose, m'ont ouvert les yeux et l'esprit. Avoir travaillé avec des enfants, notamment, m'aura appris à mieux me connaitre.


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  • En dépit de mon mal de dent, qui a fini par une visite aux urgences le vendredi matin, le week-end a pris une bonne tournure.


    Vendredi soir, nous avons fêté l'anniversaire d'Alessandro. Vous savez, c'est le copain romain d'Elodie, la Française venue en Italie par amour pour lui. 

    Alessandro compte beaucoup pour moi, notamment parce que c'est l'une des premières personnes que j'ai rencontrées à Rome, et le seul que je vois encore (les autres se sont bizarrement envolés dans la nature). Aussi parce qu'il n'a jamais hésité à me filer un coup de main quand j'étais dans la merde (par exemple en me prêtant de l'argent) ou quand je ne pouvais pas me déplacer (c'est lui qui a visité mon appartement à ma place, un samedi matin à l'aube, alors que j'étais encore en France). Bref, quelqu'un de profondément généreux et altruiste, à qui je dois beaucoup. 

    Le dîner organisé par Elodie à son insu avait lieu dans un resto assez trash, mais tout le monde s'en fichait parce qu'Alessandro semblait heureux. Et ça suffisait largement.




    Le lendemain, c'était au tour de Luigi de prendre un an de plus. Fête surprise était au programme, avec moi aux commandes pour créer toutes les diversions nécessaires au bon déroulement de la supercherie. 

    Une fête surprise, ça n'a l'air de rien comme ça, et pourtant c'est un vrai casse-tête d'organisation ! Il faut récupérer les numéros de tous les amis de la victime, trouver le juste moment pour les appeler (ce qui n'est pas évident, quand on est souvent avec la victime), faire en sorte que personne ne crache le morceau mais que tout le monde ait une bonne excuse pour avoir autre chose à faire le soir de la fête, trouver des scénarios, etc. C'était rigolo car très gros : j'emmenais Luigi à un dîner en amoureux dans un endroit secret, tellement secret d'ailleurs que j'ai exigé qu'il ait les yeux bandés afin de ne pas voir le trajet, qui consistait en vérité à faire trois fois le tour de la rue avant d'aller chez la copine qui prêtait son appart, à 500 mètres de chez nous... Luigi a pourtant tout gobé, jusqu'au moment où monter à pied les cinq étages menant à l'appartement lui a paru un peu louche...

    Quand il a ouvert les yeux, ses amis les plus proches l'attendaient là, et je crois que c'est l'un des plus beaux cadeaux que l'on puisse offrir à quelqu'un.


    Photo de Sylviette

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  • J'ai un nouveau collègue au Bros ! C'est une jeune, qui tient le bar de très tôt le matin (pour le petit déjeuner) à l'après-midi. Enfin une âme chaleureuse avec qui causer ! Finis les tête-à-têtes silencieux avec mon responsable ! Et plus besoin d'attendre trois plombes que celui-ci revienne de sa promenade pour aller aux toilettes ou descendre chercher une merdouille au sous-sol ! 
    Pour moi c'est vraiment une bonne nouvelle, ça change tout dans ma manière d'appréhender mon boulot de serveuse. Ledit garçon n'est pas très beau mai sil est gentil, serviable, m'aide à porter les tables, etc. Et ça, ça fait vraiment du bien !...




    En ce moment la vie est belle. Je me sens légère, je ne me pose plus de questions. Peut-être parce qu'ici c'est encore l'été jusqu'en octobre.

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