• Et après ?...

    Je me pose parfois quelques questions. Cela fait maintenant 5 mois que je suis là, à Rome. J'ai un peu la vie que j'ai toujours souhaitée, à part l'argent, mais ça n'est finalement pas bien grave, étant donné les compensations (plaisir de vivre, insouciance, sentiment de légèreté...).
    Or je me demande parfois si je peux (si j'ai le droit ?) de continuer comme ça longtemps. Je ne me pose aucune question sur mon avenir, je n'assure pas mes arrières, je saute sans parachute.
    C'est bien joli de na pas avoir de scrupule à faire la serveuse, la baby-sitter ou la vendeuse. Seulement, ne vais-je pas me casser les dents si je dois un jour rentrer en France et reprendre un métier qui m'intéresse vraiment ? J'ai bien dit : SI je dois rentrer en France... Car ce n'est pas dit.


    Bon, je reconnais que ce genre d'interrogations surgit généralement pendant quelques secondes, avant de laisser place à un hédonisme bien gras et bien baveux. Ma situation me satisfait tellement que ça fait peur à mes parents (et ta retraite ? tu as pensé à ta retraite ? comment tu vas faire si tu continues de bosser au black comme ça ?...). Je n'ai jamais aussi bien bouffé, piccolé et dormi, j'ai l'impression d'avoir tout ce dont j'ai toujours rêvé.
    Mais en septembre, dois-je continuer ma vie de fainéante ? Ne suis-je pas en train de me ramollir le cerveau et de me laisser aller à la facilité ?... Ma meilleure amie m'a dit une fois, alors que j'avais démissionné d'un appartement en banlieue parisienne pour m'installer dans la capitale, qu'elle était fière de mon esprit volontaire et de ma coriacité. Mais que ça lui faisait quand même un peu peur parce que je finissais toujours par me lasser d'une situation personnelle, et qu'il fallait toujours que j'aille chercher encore plus loin. En gros, que j'étais incapable de me satisfaire de ce que j'avais. Et c'est un peu vrai, puisque après la banlieue, après Paris, c'est Rome que j'ai voulue. Quelle sera la suite ? L'Asie, l'Australie, la lune ?


    Rassurez-vous, ma phase de « contentement » risque de durer un peu plus longtemps cette fois-ci. J'ai l'impression d'être une gamine de 8 ans lâchée dans un immense parc d'attraction. Si un jour me vient l'envie de partir, c'est parce que Rome n'aura plus de secret pour moi. Et croyez-moi, ce n'est pas demain la veille.


  • Commentaires

    1
    Vendredi 20 Mai 2005 à 00:54
    vraiment super!
    Je te trouve vraiment super Sylvia! Belle, drôle, sympan attachante, intelligente. On se croirait dans un bridget jones à la française, donc plus cool. Va voir mon blog. J'aimerai bcp rentrer en contact avec toi! Tu es si sympa. Bises, Bertrand - Maki!
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    2
    Romain
    Vendredi 20 Mai 2005 à 01:42
    Paradoxe
    Sylvia je trouve (ce n'est que mon avis), que tu fais un chemin super. "Céder à la facilité" ? Qu'est ce qui est le plus facile? Rester à "se contenter de ce qu'on a " ? Ou prendre de le risque d'aller à la rencontre de soi, de ses questionnements. Ne te méprends pas, tu es courageuse et profondément honnête dans ta démarche. A la rigueur, ta chance est celle d'être née dans une région riche du globe, qui te te laisse le temps d'avoir des questions existentielles... Et professionnellement, aller travailler comme secrétaire pour un graand manitou de la presse, lorsqu'on se verrais bien bosserplus tard comme critique de film, c'est plutôt être sur la bonne route non? Vas-y Sylvia, continues d'être gonflée! MERDE! Romain
    3
    heaven
    Vendredi 20 Mai 2005 à 02:45
    meme syndrome
    que toi, je ne pense pas que ce soit un probleme pour autant ! Si ca route t'amene en asie, tape a ma porte...
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