• Panique à bord

    Pfff, merdouille, rien ne va plus.


    Ma recherche d'emploi n'avance pas d'un poil et ça ne risque pas d'évoluer, vu que je me suis découragée. Il fait un temps de merde qui me dissuade de sortir, alors je ne fais plus grand chose de mes soirées. Et le plus emmerdant, maintenant, c'est que je n'ai plus envie de quitter mon job de serveuse... J'ai réalisé ce matin en arrivant au resto que j'aimais ce chemin que je faisais en bus à travers Rome, cette rue bordélique du Trastevere que je traverse avec hâte à chaque fois, ce petit monsieur aux cheveux blanc, que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, mais qui me salue à chaque fois.

    Pffff, merdouille, rien ne va plus.




    La logique voulais que, m'étant lassée de ce boulot sans intérêt, je me mette à chercher comme une bête l'emploi qui m'ouvrirait les portes de la fortune et de l'ascension sociale. J'ai une possibilité de job intéressant (je vous en parlerai plus tard), qui débuterait en octobre. Alors, à défaut de trouver autre chose, je m'étais rabattue sur cette solution et imaginais déjà de changer de travail à ce moment-là. Tout semblait alors si simple. 




    Sauf que maintenant, je ne sais plus. Même si j'ai un peu de trajet chaque matin, c'est tellement le pied d'aller travailler dans un quartier comme le Trastevere ! Et aujourd'hui, j'ai vraiment l'impression d'en faire partie. Je ne suis plus l'anonyme du boulevard Richard Lenoir près de Bastille, non, désormais, je suis la petite frenchy de la via Mameli, la serveuse préférée des gens du coin...




    Pour la petite histoire, tous les jours, il y a un petit vieux énigmatique qui vient prendre son café au restaurant. Il salue tout le monde courtoisement, vide sa tasse d'une traite sans dire un mot, salue de nouveau et s'en va. Toujours le même rituel depuis que je travaille là. Et bien hier, incroyable mais pourtant vrai, il a suffit que je lui demande comment il allait pour qu'il me parle de sa maison de campagne en Sicile, où la chaleur est bien plus étouffante qu'à Rome, mais où la mer est cent fois plus belle. Juste ça. Mais pour moi, le fait qu'il m'aligne deux phrases était énorme. 

    Si je quitte ce job à la fin du mois, que restera-t-il de tout ça ?




    Pfff...

  • Commentaires

    1
    Niamor Dralliac ;-)
    Jeudi 8 Septembre 2005 à 20:57
    Pourquoi le quitter?
    Que viens faire la logique dans tout çà? Elle est futile face aux sentiments de désir de rester que tu exprimes... STOP "la logique voudrais..." Cette logique voudrais que tu ne sois pas partie de Paris alors... Pourquoi tu te mets pas à exposer tes fotos dans ce lieu si sympatique? C'est peut être là la "route de la fortune" qui sait? Tu n'as pas quitté un boulot de "merde" pour trouver un autre boulot de "merde" j'espère... Salut N.D
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    2
    sun
    Mardi 20 Septembre 2005 à 01:55
    HAng On !!
    Salut je passais par là et j'ai lu un bout de ton histoire. Belle aventure… Te décourage pas ! Tu es partie à l'aventure et c'est l'aventure que tu as. Serveuse dans un quartier typique de Rome merde ça va… ça doit être un bel endroit pour voir la vie se dérouler et faire des rencontres. C'est une belle vie que tu as… profite !!
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