Fonds international d'urgence
Voilà que la curiosité qui rappelait à mes élans boiteux l'existence de cette fenêtre sur le monde romain me montre un paysage financier délicat. Il n'y a pas si longtemps que je me trouvai dans une situation similaire. Je me souviens cette hantise de taper dans la caisse des autres. Et puis vint une espèce de providence, au dernier moment, pour sauver mon honneur, et, surtout, mon indépendance. Bien qu'un honneur bafoué soit parfois un raccourci vers la sagesse, j'avais goûté, dans ma folle jeunesse, cette main tendue comme une bulle d'oxygène, qui me sauvait d'un naufrage vers les côtes dont je voulais justement prendre le large. L'amour et le compte en banque sont deux ferries réguliers qui tentaient de me ramener vers la patrie mère. Mais les vents fastueux et providentiels me poussèrent vers la haute mer, et mes hauturières aventures pouvaient voguer encore. Et si d'aventure un Fonds international d'aide à la Sylviette en péril financier devait voir le jour, moi, que le hasard à mené sur ces pages, et que la curiosité a fait y retourner, je serais le premier à cotiser. Pour que les vents, comme pour moi alors, soufflent bien vers le large. Un passant qui repassait