• Mon pote Mathieu, après des mois de galère à Rome, a finalement trouvé en juin un job à peu près décent, avec contrat et tout et tout. Remotivé, il a alors fait une demande de prolongation de son congé sabatique auprès de sa boite en France, qui le lui a accordé. Trois semaines plus tard, ses employeurs l'ont viré. Ils se sont rendus compte qu'ouvrir un magasin et employer quelqu'un pour l'animer allait leur couter très cher, ils ont donc tout naturellement changé d'avis et décidé de faire eux-meme les vendeurs. Désormais le petit Mathieu se retrouve bien ennuyé, après avoir annoncé en France qu'il décidait finalement de rester à Rome, et pris par l'urgence de trouver un nouveau job dans les plus brefs délais. Ce qui est loin d'etre gagné, vu qu'on est presque en juillet.

    Malgré cela, Mathieu en veut. Il se lève aux aurores pour relancer toutes les agences d'intérim, guetter les annonces dans le journal et veiller attentivement les sites d'emploi sur le net, en prenant soin de se rendre toujours disponible au cas où on l'appellerait pour un entretien.

    Il y a de quoi le plaindre et l'admirer, pourtant, moi il me fait RIRE. Rien de cynique là-dedans, c'est juste que le Mathieu en question traverse les difficultés avec un mélange de hargne et de dérision, de courage et de déconcertation, certes blasé mais toujours très digne .
    Hier au téléphone, j'ai eu droit à quelques phrases mythiques :
    " L'Italie c'est vraiment très joli, mais je ne pensais quand meme pas que j'allais me crever le cul à ce point-là"
    " Quand je me compare aux autres, j'ai l'impression d'avoir la pire des situations"
    " On est 10 millions de Français dans cette ville, il y a trop de concurrence ! Meme par la fenetre de ma chambre, et on ne peut pas dire que j'habite dans le centre, j'ai l'impression d'entendre parler français toute la journée !"
    Et aujourd'hui par texto : "demain ne vient pas avant 12h30, parce qu'à 11h j'ai un entretien (ouais super, quelle vaste blague !)".

    Il faut toujours avoir de l'humour en réserve lorsque l'on traverse une période de crise. Mathieu le fait à merveilles, et sans s'en rendre compte.


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  • La guerre communicationnelle continue entre les hommes politiques de ce pays. Les élections ont lieu dans quelques jours, et les duels télévisuels au sommet se succèdent. Le show le plus attendu était la confrontation de Berlusconi et Prodi, le centre droit contre les socialistes, qui fut attentivement suivi lundi soir dans les chaumières. 
    Le duel s'est transformé en carnage, avec pluie d'insultes et grimaces en tout genre.
    Une fois de plus, Berlusconi en a sorti une bien belle : "J'estime trop l'intelligence des Italiens pour croire qu'il existe autant de couillons qui puissent voter contre leurs propre intérêt". Badaboom. Les Italiens seraient donc pour la moitié d'entre eux un ramassis de couillons ? Des étudiants de gauche ont immédiatement créé le blogg jesuisuncouillon.com, qui a rassemblé des centaines de personnes et provoqué une manifestation hier après-midi dans le centre-ville de Rome.
    Bienvenue dans le niveau zéro de la politique. Et ça ne m'étonnerait même pas qu'un homme aussi peu diplomate gagne le scrutin lundi prochain. 

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  • En Italie, la "langue" des animaux n'est pas la même que chez nous. J'ai lu ça dans un livre de vocabulaire, et ça s'est confirmé lorsque j'ai posé la question autour de moi.


    Petit lexique de langage animalier :
    Un chien fait bau bau (prononcer baou baou) / ouah ouah en français
    Le coq : chicchirichi (prononcer kikiriki) / cocorico
    La poule : coccodè / cot cot codet
    Un poussin : pio pio / pioupiou
    Un oiseau : cip cip / cui-cui
    L'âne : iha / ihan


    Voilà. Le savoir n'a aucun intérêt, mais ça fait toujours autant marrer Violaine.


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