• Qui n'a jamais rêvé de partir loin, où personne ne nous connaît ? Recréer des repaires, reconstruire un nouveau cercle d'amis, recommencer une vie... J'ai la chance d'habiter à Paris, j'ai un job un peu chiant mais confortable, qui me permet de sortir et de faire ce que j'aime. Je me sens entourée, je ne m'ennuie jamais, je suis comblée. Pourtant, j'ai subitement eu envie de casser tout ça, de me mettre à l'épreuve, de me faire un peu violence. Ca m'a pris comme ça, ou plutôt non, c'était latent depuis des années et j'ai décidé un jour de ne plus avoir peur.
    J'aurais bien aimé partir un an à l'étranger après mes études, comme l'ont fait certains de mes amis ; or j'ai trouvé un emploi tout de suite et j'ai préféré l'argent. J'ai pu partir de chez mes parents, prendre un appart, faire des voyages, m'acheter des trucs. Je ne regrette donc rien.
    Aujourd'hui j'ai 25 ans, pas de mec ni d'enfant, je m'emmerde au bureau et j'ai l'impression de m'être enfoncée pour toujours dans un fauteuil un peu trop moelleux. J'avoue tout : j'ai encore 17 ans et quand j'serais grande, je serai... aucune idée ! Un bon coup de pied dans le derrière, c'est ça qu'il te faut...

    C'est en gros la remarque que je me suis faite il y a 2 mois, avant que j'annonce à tout le monde que je partais m'installer à Rome pour une période indéterminée. Après tout, qu'ai-je à perdre ? Mes amis ? Si ce sont de vrais amis, nous resterons en contact et ils viendront me voir, et inversement. Ma famille ? Je ne la vois déjà pas beaucoup et être en Italie ne m'empêchera pas de venir les voir de temps en temps. Entre nous, ça ne changera pas grand chose pour eux ! Mon expérience professionnelle, mes aptitudes, mes diplômes ? Foutaises ! Ils sont bien là, scellés dans le marbre, et si je reviens un jour en France, je pourrai de nouveau m'en servir pour trouver un emploi. Mon confort de vie, mes habitudes, ma stabilité ? Tant mieux alors ! Je pourrai m'embarquer dans la grisante expérience de l'inconnu, de la découverte permanente. Et même si j'y laisse quelques plumes, ça n'égalera jamais la richesse de ce que je vais vivre et de ce qui m'attend là-bas.

    Il me reste à peine plus d'un mois avant de dire au revoir à Paris. J'ai l'impression d'avoir des ailes, que rien ne peut m'atteindre. L'impression presque jouissive de prendre ma vie en main pour la première fois.

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  • J'ai trouvé un appart assez vite finalement.
    Je cherchais quelque chose en colocation parce que j'aime bien ce style de vie, c'est moins cher (les prix de l'immobilier romain ont atteint ceux de Londres... ça craint...) et ça permet d'avoir une petite vie sociale plus facilement.
    J'ai cherché des plans sur un site spécialisé (easystanza.it), dans lequel il était recommandé d'insérer sa photo. Effectivement, quitte à vivre avec un inconnu, autant voir sa tête avant de lui proposer de visiter l'appart !
    J'ai répondu à quelques annonces, or souvent les réponses étaient négatives : chambres déjà prises, impossibilité pour moi de prendre RDV rapidement histoire de visiter les lieux... Alors je commence à flipper : pourquoi un ou une italien(ne) accepterait de me prendre comme coloc alors que je suis française, sans travail à Rome, sans garanties financières et, de surcroît, dans l'incapacité de se déplacer rapidement pour visiter les lieux ?
    J'ai eu une chance d'enfer : deux Siciliens, Emanuele et Luigi, ont accepté de me prendre à distance, sans même me rencontrer ! J'ai halluciné. Emanuele et Luigi. Ca sonne comme un duo de variété. J'ai alors commencé à sentir l'embrouille, et ma méfiance naturelle m'a poussée à convaincre un pote vivant à Rome (Alessandro) de rendre visite aux deux loulous, de jeter un oeil à l'appart et de s'assurer pour moi que c'était bien réel. Test 100% réussi. J'eménage le 1er décembre.
    Le pied dans tout ça, c'est que l'appart est super bien situé (juste à côté d'une station de métro, c'est dire l'aubaine quand on connaît la minceur du réseau de métro de Rome), en plein centre (à 3 stations de Termini, la gare centrale) et dans un quartier plutôt chouette (Rei di Roma). Une bonne chose de faite.

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  • Voilà, j'me présente :
    Sylvia, tout juste 25 ans, libre comme l'air.
    Un jour ça m'a pris : et si je plaquais tout, et si je changeais de vie ?.... Après tout pourquoi pas : mon job m'ennuie, y a pas un boyfriend à l'horizon, les gosses c'est pas demain la veille et j'ai encore l'impression d'avoir 17 ans d'âge mental.
    C'est décidé, je saute le pas. Le 1er décembre je deviens romaine.
    Ce blog est avant tout un bon moyen pour moi de montrer ce que je deviens à mes amis restés à Paris. Pour les autres, je me dis que ça peut donner des idées... ou des ailes !

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