• Je sais, je suis dingue : après seulement trois heures de sommeil (match Italie-Ghana oblige), j'ai sauté mardi dans le train de 6h40 direction Bologne, pour rentrer le soir-même avec le convoi de 21h43. Au total, 12 heures toutes rondes d'expédition dans l'une des villes les plus charmantes et les plus jeunes qui m'ait été donné de voir en Italie !

    Il faisait chaud, très chaud : 30 degrés du début à la fin, plus le soleil qui cognait. J'ai tout de suite eu comme une étrange impression de quiétude qui s'est confirmée par la suite : Bologne n'est pas une ville touristique, en tout cas pas en semaine, d'où une incroyable sensation de... dolce vita, et oui ! Les gens marchent lentement, on trouve des vélos partout, les trottoirs sont incroyablement larges et agréables. Il n'y a pas une rue sans arcades, ce qui protège les passants du soleil tout en apportant une touche de grace à chaque rue.

    J'ai particulièrement apprécié le quartier de l'université, un peu destroy mais très sympa, qui à la différence des autres zones (c'est l'un de mes seuls regrets d'ailleurs) regorge de petits bars et terrasses. Un détail qui m'a frappée là-bas : l'invasion des petites annonces sur papier (surtout pour louer une chambre, mais c'est normal en juin) sur tous les supports possibles et imaginables (murs, arbres, poubelles...) et l'esprit de rassemblement des étudiants qui, à la fin de la journée, forment un joyeux troupeau devant les portes de l'université. Ca m'a fait tout drôle, aussi parce que je n'ai jamais connu l'ambiance fac... Décidément, je me fais une deuxième jeunesse en Italie !

    En tout cas, les douze heures sont passées assez vite. Par chance Bologne est une ville de taille raisonnable, j'ai ainsi pu parcourir tout le centre en long en large et en travers afin de bien m'en imprégner. Je sais que cela peut sembler un peu étrange de partir seule à la découverte d'une ville, comme ça, sans carte ni programme. C'est justement ce qui me plaît : je m'épargne la fatigue de l'organisation, je me laisse guider par mon instinct et je peux zapper les grands monuments (j'ai un blocage avec les églises) tout en m'offrant le luxe de contempler un détail insignifiant pendant trois plombes. Moi associable ? J'ai également fait d'inoubliables voyages avec des amis, des week-ends romantiques, de superbes escapades à deux... Mais disons que de façon générale je n'ai pas trop l'esprit de tribu. Et puis je considère que tout ce trip en Italie constitue pour moi un genre de voyage initiatique, à explorer en solo donc.

    J'ai fait une centaine de photos de Bologne. Voici mes préférées, les plus représentatives de l'ambiance que j'y ai trouvée.

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  • On ne peut pas vivre à fond une expérience en Italie si l'on n'assiste pas au moins une fois à un match en direct en compagnie d'Italiens. Pour moi, le spectacle autour de moi est plus fort que la partie elle-meme. Je n'y comprend toujours rien aux règles, mais quelle importance après tout !

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  • J’ai lu un article selon lequel les Romains passent de plus en plus leur été en ville. Un peu comme à Paris en somme. La frénésie fait une pause, on souffle un peu, il y a moins de trafic et aussi moins de touristes, les bars restent ouverts, la plage devient le rendez-vous des noctambules… Ah Rome !!…

    Depuis quelques jours la ville se transforme. L’île tibérine, où ont déjà été installés le cinéma en plein air et quelques restos sur planches, prend petit à petit des airs de croisette. Certains bars ont déjà déménagé à Ostia, où les plages sont bondées jusqu’à tard dans la nuit. La marée humaine envahit tous les soirs les rues du centre, de Trastevere et de Testaccio pour que chacun puisse profiter de l’happy hour et exhiber fièrement son look de l’été. Et évidemment tout le monde mange et boit dehors, en terrasse ou debout sur les places publiques : un phénomène courant également en hiver (loi sur le tabac oblige) mais qui explose littéralement ces jours-ci.

    Je me réjouis par ailleurs de contater que les lieux insolites continuent de naître un peu partout. Le centre social du Rialto, niché au cœur du Ghetto, a finalement débroussaillé sa cour intérieure, ancien terrain de basket de l’école, pour y installer un petit bar plein de charme. 

    Et pour finir, ce soir je m'apprête à vivre une expérience exceptionnelle : voir le premier match de l'équipe d'Italie sur écran géant à l'Angelo Mai, centre social du quartier des Monti, parmi des centaines de Romains déchaînés. Ca promet !

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