• Bon, ça va super en ce moment. Le moral, et la santé. Il paraît que c'est ce qu'on appelle (en anglais) le "culture choc". Peut-être, n'empêche que je n'arrive plus à dormir, je n'ai plus faim (où est passée sylviette la vorace ?...), je me sens lasse, et j'ai le blues. 


    C'est la fin de l'année, les gens auxquels je me suis attachée s'en vont, il va falloir tout recommencer. J'en ai marre d'être serveuse (et oui, déjà) et je me demande si un jour je trouverai un job déclaré, bien payé, et susceptible de me plaire. Mes amis de France me manquent. Paris me manque. Quelle plaie d'être dans un état pareil !




    Mes deux amies de coeur viennent me voir demain pour trois jours. J'espère que j'aurai le sourire pour les embrasser.

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  • Aussitôt dit, aussitôt fait. Après m'être lamentée sur ma condition d'expatriée seule et sans amis, je suis aujourd'hui ravie d'avoir fait la connaissance d'une américaine prénommée Sabrina. C'est la prof d'anglais de Natalie, la gamine dont je m'occupe (avec son frère) de 5 à 7. J'ai commencé à lui taper la causette, on s'est rendues compte qu'on habitait à côté, et on a fait le trajet retour ensemble. Voyant que le contact passait bien, je lui ai proposé qu'on s'échange nos numéros, et elle qu'on se voit bientôt pour sortir. C'est pas beau ça ?! Bon, c'est pas une Italienne, mais c'est pas une Française non plus. Par contre ça risque de ne pas servir à grand chose, car la demoiselle retourne à New York en juillet... soit le mois prochain !...
    Cette légère désillusion est-elle à l'origine du titre de ce post ? Disons que le problème est ailleurs. J'ai demandé à Sabrina (c'est comme ça qu'elle s'appelle) combien la famille la payait pour ses cours d'anglais, à savoir deux cours d'1h30 par semaine... Sa réponse m'a fait l'effet d'un coup de massue : 550 euros par mois. 

    Ca ne vous choque sans doute pas. Je vous fais donc la révélation de ce que je gagne, moi, pour survivre ici à Rome : 

    - aide aux devoirs : 260 euros par mois pour 10 heures de taf par semaine, soit 6,50 euros de l'heure.

    - serveuse : 500 euros par mois pour 19h/20H de service par semaine, soit un peu moins de 7 euros de l'heure




    En gros, la nana bosse 3 heures par semaine pour gagner plus que moi qui me crève le cul tous les jours pendant 4 heures. Et la famille qui nous embauche la paye 7 fois plus que moi, parce qu'elle donne des cours d'anglais alors que moi je ne fais que l'aide aux devoirs. 




    Je vous avoue que j'ai un peu les boules. Je savais depuis le début que j'étais mal payée, et j'ai accepté cette situation parce qu'elle me semblait être ma seule possibilité pour continuer à vivre ici. Or je me rends compte aujourd'hui que je me suis vraiment faite entuber (désolée pour le vocabulaire). D'où le titre de ce post, que je crierai haut et fort toute la soirée.

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  • Depuis quelques jours, suite à une réflexion anodine que l'on m'a faite, j'ai conscience d'une réalité pas très enthousiasmante : je n'ai pas beaucoup d'amis ici. Je dirais même que je suis un peu seule. 


    J'ai toujours été très entourée, d'amis de 20 ans, de 8 ans, de 3 ans... Mais il est vrai que depuis que j'ai bougé en Italie, le répertoire de mon téléphone portable est désespérément maigre. J'en connais qui me diront : Mais non, qu'est-ce que tu racontes, tu sors presque tous les soirs, tu connais maintenant un paquet de monde, les gens qu'on te présente t'apprécient et demandent de tes nouvelles, etc.

    Oui mais justement. Les gens que je connais sont soit des amis de mes colocs, que je vois de temps en temps lorsqu'ils viennent à la maison ou qu'on sort tous ensemble, mais jamais seule de mon côté (ce qui me paraît normal, vu que ce ne sont pas MES amis). Soit des gens rencontrés au fil de mes jobs (notamment les gars du bar), avec qui je m'entends bien mais qui ne m'appellent à vrai dire que pour le boulot et pas pour papoter ni boire un verre. Ah oui j'oubliais : il y a aussi les garçons que j'ai rencontrés par hasard ou que l'on m'a présentés, avec lesquels j'ai sympathisé, mais qui ont finalement manifesté un intérêt pour moi d'une autre nature, et que j'ai cessé de fréquenter de peur de les froisser par un refus trop net.  

    Donc mes seuls amis ici : Vio et Raph, ainsi qu'Elodie et Alessandro. Deux couples, qui ont leur vie de couple et que je fréquente sans abuser.




    Je sais que c'est déjà pas mal. Que je ne suis là que depuis 6 mois et que, de toutes façons, mes vrais amis sont en France et pensent encore à moi (du moins je crois). N'empêche que je me retrouve un peu seule, et ce ne sont pas les multiples nouvelles têtes que je vois chaque semaine (car du monde j'en rencontre, surtout en bossant dans un restaurant) qui vont devenir des gens que je reverrai par la suite. Buh, quelle misère !...




    Mon tempérament de feu n'a cependant pas dit son dernier mot. Je suis maintenant décidée à faire de nouvelles connaissances, des filles notamment (car avec les mecs il y a hélas toujours une ambiguité, ça va, j'ai assez donné), avec lesquelles je pourrais bien m'entendre et, pourquoi pas, me lier. Hmmm, mais comment faire.... Pister les assos culturelles, les ciné-clubs, m'inscrire à un sport (mon dieu quelle horreur), aller sur internet, sortir seule en boîte (gloups... faut-il vraiment en arriver là...), alpaguer les jeunes dans la rue ?... Vu que je ne cherche pas à rencontrer des Français, la tâche est d'autant plus corsée... Mais j'y arriverai ! 

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  • J'en ai une bien bonne : une journaliste de France 5 est tombée sur mon blog et m'a envoyé plusieurs messages pour que je la contacte. Elle prépare une émission sur le thème de l'Europe. Chaque mois un pays différent est traité, et ce coup-ci ça tombe sur l'Italie. 


    Attendrie par cette demoiselle, qui n'est certainement pas beaucoup plus vieille que moi et qui, j'en suis convaincue, fait le sale boulot dans cette histoire (elle fournit toutes les infos clé en main à la présentatrice), j'ai décidé de la rappeler. Elle m'a fait deux interviews téléphoniques visant à recueillir un max d'infos sur les Romains, leurs différences avec les Français d'un point de vue des loisirs, et leurs activités pendant l'été. Je n'ai bien sûr pas été foutue de l'éclairer beaucoup : je ne suis là que depuis 6 mois, jamais fait l'été ici moi...

    Mais c'est rigolo de voir à quel point ce genre d'émission est construit sur des clichés et des idées toutes faites. Exemple : elle me demande de lui trouver un Italien sachant bien parler le Français, qui pourrait expliquer avec beaucoup d'enthousiasme et d'exhubérance ce que font les Romains pendant leur temps libre... Parce qu'il est bien connu que tous les Italiens sont tous des Roberto Benigni faisant de grands gestes quand ils parlent ! 

    Elle me demande aussi de lui trouver un père de famille, genre classe moyenne, qui pourrait se faire suivre par une caméra toute une journée de travail afin de montrer qu'il prend des pauses déjeuner de 2h30, et qu'il va dès qu'il peut jouer au loto sportif ! Si je comprends bien, les employés de base ont le droit à la moitié de l'après-midi pour manger, on est au pays de la dolce vità oui ou merde ?!

    Bon, elle était pas méchante et faisait juste son boulot, avec en guise de couteau sous la gorge un timing monstrueux et une pression que j'imagine bien.




    Mais quand même, moi je dis : ne croyez pas tout ce qu'on dit sur les Italiens, et méfiez-vous des reportages télé qui entretiennent les clichés.

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  • ...ou presque !


    J'ai réussi à tout caser sur le bureau de ma chambre. Je vais enfin pouvoir faire mes développements photo toute seule ! 

    Le début d'une grande aventure photographique à Rome ?




    Photo de Sylviette

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