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  • Flyer by Sylviette et Mitch


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  • Je viens d'amorcer ma deuxième entrée à Rome. En gros, cela veut dire que je ne suis pas complètement installée mais que j'ai réalisé ma deuxième vague d'emménagement et de démarches administratives. Un périple difficile mais pas irréalisable. En voici les principales conclusions :

    Les conseils pour transporter sa maison sur son dos

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    Les grosses valises, c'est bien -on peut mettre des tas de choses dedans- mais lourd : la mienne pèse déjà plus de <metricconverter w:st="on" productid="6 kg" />6 kg</metricconverter /> en étant vide... Préférez les sacs style randos, légers comme une plume et facilement transportables.
    ·       
    Si vous prenez le train couchette </strong />: oubliez les grosses valises, impossibles à ranger dans les places réservées à cet effet. Préférez les sacs « mous », qu'on peut tasser dans les coins. Répartissez toutes vos affaires dans plusieurs petits sacs plutôt que tout dans un seul sac énorme.
    </strong />·        Si vous prenez l'avion</strong />, sachez que vous êtes limité en nombre, en volume et en poids de bagage... du moins c'est la règle ! Autrement, il y a toujours moyen de se débrouiller. J'ai réussi à passer le barrage de l'enregistrement avec une valise géante de <metricconverter w:st="on" productid="30 kg" />30 kg</metricconverter /> (poids maxi autorisé en classe éco : <metricconverter w:st="on" productid="20 kg" />20 kg</metricconverter />), un bagage cabine plus gros que la normale, mon ordinateur portable en guide de deuxième bagage cabine (seulement un sac autorisé) sans oublier mon sac à main, qui avait plus un air de besace bien remplie... et je n'ai payé qu'un supplément de 6kg ! Le truc : un sourire (même avec une femme à l'enregistrement, elles compatissent de voir l'une des leurs partir à l'aventure comme ça), un air un peu bête et surpris devant le pèse-bagage et le fait d'être toute seule, chargée comme un mulet, font leur petit effet. Si si, je vous assure !
    </strong />·        De manière générale, préférez l'avion au train, vous aurez au moins le privilège de voir vos plus grosses valises partir directement en soute. Par contre privilégiez absolument les vols directs. Les vols avec escale, même s'ils sont moins chers, sont souvent une mine de stress (et si vous loupez la correspondance ?) et de fatigue (il faut vous retaper votre sac cabine) inutiles.
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    Faites-vous emmener à la gare ou à l'aéroport au moment du départ, et demander à quelqu'un (si c'est possible) de venir vous chercher à l'arrivée. C'est toujours moins dur à deux.

    Les démarches administratives

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    Ca y est : j'ai mon permis de séjour !</strong /> Il n'est obligatoire qu'au bout de trois mois seulement de résidence sur le territoire, mais sachez que sans ce document, vous ne pourrez pas travailler ! Sauf au black, bien sûr... J'ai donc décidé de le faire rapidement pour qu'il ne soit pas un frein si je trouve un job rapidement. Loin d'être une mission impossible, la demande de permis de séjour est surtout une démarche de patience : j'en ai eu pour presque 3 heures d'attente ! Mais croyez-moi ça vaut le coup.
    </strong />Comment ça se passe ? Déjà l'adresse : c'est à la questura (commissariat) degli stranieri di Roma, située via Teofilo Patini. Impossible de trouver la rue sur une carte, j'ai du demander à l'ambassade comment y aller. C'est un peu le bout du monde : métro Rebibbia (terminus de la ligne B), puis bus 447, arrêt Salviati (presque tout le monde descend là). Ensuite vous prenez un ticket « comunitari » (car vous êtes européens) et vous attendez votre tour au guichet des communitari. Lorsque vous y êtes, on vous remet un formulaire et la liste des pièces à fournir : pièce d'identité, 4 photos, carte européenne de sécurité sociale (elle se demande depuis le France à votre caisse d'assurance maladie et met 2 semaines pour arriver, pensez-y en avance) et.. c'est tout ! Même pas besoin d'un justificatif de domicile ! On vous demande d'aller vous asseoir pour remplir les formulaires et de reprendre un ticket pour déposer votre dossier, puis vous attendez encore. Enfin, on vous appelle au micro (c'est assez amusant d'ailleurs, surtout si, comme moi, vous avez un nom à couper au couteau) et vous repartez avec votre permis !
    Un conseil : si vous avez un peu le temps, ce n'est pas la peine de vous pointer à l'ouverture des bureaux, c'est à dire à 8h30... Levez-vous plus tard et venez entre 10h30 et 11h30 (heure de fermeture). Ils seront de toutes façons obligés de vous faire vos papiers avant d'aller déjeuner, et ils se presseront car ils auront faim !
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    Code fiscal : petit mais pratique !</strong /> C'est un numéro type immatriculation de sécurité sociale, que chaque italien doit avoir pour ouvrir un compte en banque, mettre en service un téléphone portable, acquérir une voiture... Indispensable, donc ! Rendez-vous à l' « Agenzia delle entrate », via Ippolito Nevio, 36 (ou ailleurs, il y en a d'autres à Rome, aller voire sur internet). Là encore, prenez un ticket et attendez votre tour. Ca peut mettre 20 minutes comme ça peut mettre 2 heures. Quand c'est à vous, vous avez juste à montrer votre passeport et sa photocopie, la personne rentre tout dans l'ordinateur en 2 minutes, vous imprime un document avec un code barre.. et voilà, vous l'avez ! Faites-en des copies.
    </strong />·        Téléphone portable : pas du tout comme en France !</strong /> Ici tout le monde utilise les cartes rechargeables. Du coup, j'ai du mal à comparer avec les tarifs forfaitaires français... J'ai du racheter un portable (et ici, pas d'offre à 1 euro pour tout nouvel abonnement...) puis une première carte, sur présentation de ma carte d'identité et de mon code fiscal (ouf ! je l'avais !).

    </strong />Voilà en gros tout ce que je peux dire pour commencer. Peut-être que ces mini infos pourront aider certaines personnes qui sont, comme moi, tombées amoureuses de l'Italie et qui devront elles aussi faire face aux contraintes d'une nouvelle vie.


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  • Hello hello, ou plutot Ciao ciao, je suis à Rome dans une maison qui est maintenant la mienne. Avec une chambre, des colocs, ma brosse à dents sur le rebord du lavabo, mon nom sur la boite aux lettres, et bientot l'odeur de mon parfum dans l'entrée... Comment elle s'la pèèèèttte !...
    Je suis heureuse et en meme temps lucide. Certes j'ai emménagé mes premières affaires, certes je commence tout juste à parler au voisinage, certes je connais un peu cette ville magnifique... pourtant je crois etre encore loin de devenir romaine. C'est sur, l'adresse ne fait l'habitant. Je sens que le chemin sera long avant que je trouve mes repères et que je "vive" vraiment la ville...
    Hier soir j'ai diné avec mon amie française Elodie, elle aussi expatriée et romaine depuis septembre, et son copain Alessandro (pour lequel elle est venue d'ailleurs). Elle qui vit ici depuis 3 mois, qui parle incroyablement bien l'italien (j'ai vraiment honte de moi sur ce point là) et qui de surcroit a un emploi, m'a avoué qu'elle ne sortait presque pas et qu'elle ne sortait pas de son cercle métro-boulot-dodo... Ca m'a fait un peu peur, car ça sera surement le cas pour moi aussi. Heureusement, j'ai deux atouts de plus (du moins il me semble) : je vis en coloc, avec deux garçons adorables qui me feront certainement connaitre du monde ; j'ai un tempérament sociable, et je ne suis pas du genre à me cloitrer si personne ne m'emmène sortir.
    Bon après, on verra ce que ça donnera sur le terrain.
    Je repars demain soir à Paris pour achever une dernière semaine de travail à Paris. Puis je reviens apporter d'autres affaires pour ma nouvelle maison.
    Espérons que je ne me sente pas trop seule.


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  • Qui n'a jamais rêvé de partir loin, où personne ne nous connaît ? Recréer des repaires, reconstruire un nouveau cercle d'amis, recommencer une vie... J'ai la chance d'habiter à Paris, j'ai un job un peu chiant mais confortable, qui me permet de sortir et de faire ce que j'aime. Je me sens entourée, je ne m'ennuie jamais, je suis comblée. Pourtant, j'ai subitement eu envie de casser tout ça, de me mettre à l'épreuve, de me faire un peu violence. Ca m'a pris comme ça, ou plutôt non, c'était latent depuis des années et j'ai décidé un jour de ne plus avoir peur.
    J'aurais bien aimé partir un an à l'étranger après mes études, comme l'ont fait certains de mes amis ; or j'ai trouvé un emploi tout de suite et j'ai préféré l'argent. J'ai pu partir de chez mes parents, prendre un appart, faire des voyages, m'acheter des trucs. Je ne regrette donc rien.
    Aujourd'hui j'ai 25 ans, pas de mec ni d'enfant, je m'emmerde au bureau et j'ai l'impression de m'être enfoncée pour toujours dans un fauteuil un peu trop moelleux. J'avoue tout : j'ai encore 17 ans et quand j'serais grande, je serai... aucune idée ! Un bon coup de pied dans le derrière, c'est ça qu'il te faut...

    C'est en gros la remarque que je me suis faite il y a 2 mois, avant que j'annonce à tout le monde que je partais m'installer à Rome pour une période indéterminée. Après tout, qu'ai-je à perdre ? Mes amis ? Si ce sont de vrais amis, nous resterons en contact et ils viendront me voir, et inversement. Ma famille ? Je ne la vois déjà pas beaucoup et être en Italie ne m'empêchera pas de venir les voir de temps en temps. Entre nous, ça ne changera pas grand chose pour eux ! Mon expérience professionnelle, mes aptitudes, mes diplômes ? Foutaises ! Ils sont bien là, scellés dans le marbre, et si je reviens un jour en France, je pourrai de nouveau m'en servir pour trouver un emploi. Mon confort de vie, mes habitudes, ma stabilité ? Tant mieux alors ! Je pourrai m'embarquer dans la grisante expérience de l'inconnu, de la découverte permanente. Et même si j'y laisse quelques plumes, ça n'égalera jamais la richesse de ce que je vais vivre et de ce qui m'attend là-bas.

    Il me reste à peine plus d'un mois avant de dire au revoir à Paris. J'ai l'impression d'avoir des ailes, que rien ne peut m'atteindre. L'impression presque jouissive de prendre ma vie en main pour la première fois.

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