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C'est fou, un décret préfectoral a interdit pour la seule journée d'aujourd'hui la vente d'alcool dans les bars et points de ventes d'alcool de la capitale italienne. Sur les portes de chaque lieu, on voyait ce feuillet officiel de prohibition, valable de 8h ce matin à minuit ce soir...
Je ne vous dis pas nos têtes quand on s'est retrouvés nez à nez avec cette interdiction, à 19h30, au moment du traditionnel apéro milanais dans un bar branchouille du Trastevere... On aurait très bien pu rentrer, se prendre un coca et se ruer sur le buffet, mais non, là c'était impossible. Il fallait qu'on boive !
Nous avons silloné les ruelles du vieux quartier, à la recherche désespérée d'un endroit qui accepterait de nous servir à boire. On voyait les gens se servir du vin à travers les vitres des restaurants, mais ça ne nous disait rien de payer une fortune pour dîner à cette heure-ci. Même la marchande de vin de l'enoteca de la via della Scala, avec toutes ses bouteilles étiquetées et exposées, se tournait les pouces en pestant contre ledit décret !Finalement à quelques pas de là, toujours à Trastevere, nous avons trouvé un bar qui n'était visiblement pas au courant de la loi. Par chance, c'était un endroit magnifique, à la déco stylisée et à la musique agréable. Le buffet était incroyable, on se serait crus chez l'ambassadeur.
Pour la petite histoire, cette interdiction inattendue fait suite à des altercations entre Italiens et Américains bourrés, la veille, sur le campo dei fiori. A force de se provoquer, des coups de couteau sont partis, faisant quelques blessés légers. Motif de la rixe : la partie de foot de ce soir entre Middlesbrough et Rome.
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Ouhla, j'avoue que ces temps-ci j'avais tendance à travailler un peu trop ! J'ai bien failli oublier de m'occuper de moi... A quoi sert de remplir son porte-feuilles si on n'a jamais le temps de s'en servir ?...
J'ai donc décidé de prendre cette histoire de traduction plus à la cool. Jeudi j'ai été chez le coiffeur, qui a complètement changé mon look (il était temps). J'ai fait la grasse matinée hier matin, parce que désormais le vendredi est classé repos, et j'ai passé mon temps à faire des choses qui excluent toute activité intellectuelle : manger un hamburger au resto, aller au cinéma, faire l'aperitivo avec Luigi, Elodie et Alessandro, puis finir la soirée devant un plat de pates, des oeufs Kinder surprise et une énième bouteille de rouge.
Ca va mieux maintenant. Je vais pouvoir aller bosser sereinement, sans etre tentée de passer mes nerfs sur les autres !
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La traduction va bon train. Après les parties « la Toscane est belle », « notre offre de villas est incroyable » et « maintenant comment on paye », j'ai attaqué hier les différentes fiches descriptive des hébergements. Ca m'a donné envie d'y aller !
Les photos sur le site sont incroyables, j'imagine que la plupart sont retouchées, mais quand même ! Les villas à louer sont de grandes baraques style fermes en vieilles pierres, avec salons, cheminées,
terrasses, jardins, piscines et tout le tralala. Il est vrai que je n'ai jamais fait l'expérience de partir, comme cela, à douze dans une grande maison pour une semaine ou deux. Les photos des piscines où l'on peut barboter tout en regardant les montagnes toscanes font rêver. Le site, en plus de la location, propose également tout un tas de services du style faire venir un chef cuisiner à domicile pour nous concocter un menu bien de là-bas, proposer une tournée des caves, organiser... des mariages ! Ce doit être vraiment paradisiaque alors.Luigi m'a dit que si ça me tentait, on pourrait demander à son pote Andrea, celui qui gère cette affaire et qui m'a confié le travail de traduction du site, de nous trouver un créneau dans l'une de ces villas à prix d'ami. Hmmm, pourquoi pas...
Photo extraite du site www.yourtuscany.com
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Tous les matins, je prends un mini bus électrique qui part de San Giovanni et m'amène à 100 mètres du théâtre. C'est une vraie petite boîte à sardine, dotée de huit places assises évidemment occupées dès le début. Les gens s'y empilent comme des sardines justement. C'est rigolo, on sent toutes les secousses et les gens parlent fort au téléphone, même avec trois tête et deux dos en pleine figure. De plus le trajet est vraiment magnifique : il passe au pied de la villa celimontana, il longe le Colisée, croise la via Cavour et s'enfonce dans les ruelles des Monti, jusqu'à la via Nazionale, où je descends. J'aime bien en somme.
Hier après-midi, je l'ai pris pour mon service au bar du soir, ce qui est assez rare. Il était à moitié vide, et pour la première fois j'ai pu voir la tête du conducteur. Je me suis dit que c'était dingue comme métier : les mecs font toute la journée le même trajet (il me semble que c'est le cas pour les lignes électriques, il faut un permis spécial j'imagine), sans que ce ne soit jamais la même chose selon l'heure, le traffic et l'ambiance. Je ne connais pas bien les parcours de bus à Paris, mais j'ai
toujours eu l'impression que c'était plus ou moins fluide et bien organisé grâce aux couloirs de bus et autres voies réservées. A Rome oubliez ça, c'est de l'improvisation totale. Les bus sont mêlés à la foule, ils se doublent entre eux sur les boulevards, et je n'insiste même pas sur les déviations de dernière minute, que le conducteur découvre généralement en même temps que ses passagers, et qui donnent parfois lieu à des spectacles ahurissants de bus perdus dans la ville.Cet après-midi, donc, je me suis un peu plus intéressée au conducteur de mon mini bus, un type assez jeune à la mèche collée, un peu tassé sur ses épaules mais d'un calme vraiment déroutant. Il était même carrément inexpressif, on sentait que ça faisait plusieurs heures qu'il était de service.
Nous nous sommes retrouvés coincés sur la via Cavour, parce que des véhicules qui étaient passés tout juste au rouge bloquaient l'intersection au moment ou le vert était pour nous. J'ai senti qu'on n'avançait pas, et je me suis tournée vers le conducteur pour voir si il allait s'énerver. Sa réaction était drôle : il était plongé dans un silence profond, comme si une règle morale intérieure lui interdisait de vociférer, mais exprimait son agacement de manière extrêmement vive par des gestes bien d'ici. On aurait dit un pantin fou, c'était à mourir de rire ! Bon, il a quand même laissé échappé un « cazzo » (l'équivalent de « putain » lorsqu'il est utilisé comme interjection) qui m'a presque rassurée, je n'arrivais pas à croire qu'il puisse être aussi patient et maître de ses nerfs dans de telles conditions.
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