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Ce week-end, j'ai bossé plus de 22 heures. Je dis "plus" parce que c'est le nombre d'heures passées au bar, sans compter la présence au bureau pour un tas de petits préparatifs liés au boulot.Donc Sylviette est morte, elle a mal à son petit dos et ses pieds crachent le feu.L'avantage est que le temps passe vite, mine de rien. Et oui : déjà nous sommes en février, les oiseaux ont commencé à chanter, je pense déjà aux prochains pique-niques villa Pamphili.C'est marrant, ce matin dans le bus je me disais que je n'étais pas prête d'avoir des congés. D'un côté ça ne me manque pas tant que cela, parce que être à Rome, pour une expat' qui voit ça comme une expérience, c'est un peu comme être en vacances. D'un autre côté, si je me trouvais dans une configuration professionnelle qui me permettrait effectivement de prendre des vacances, comme presque n'importe quel salarié en France, je crois que ça serait un vrai soulagement.Bof, c'est bizarre tout ça. J'ai l'impression d'avoir une existence parallèle. Une ici, à Rome, ou tout me semble très dur et en même temps un peu comme dans un songe. Genre quelqu'un va claquer des doigts, je vais me réveiller, et je vais faire signer mon carnet de congé à mon patron après avoir expédié toutes mes feuilles de remboursement à la sécu (chose impensable ici). Pourtant, si je me retrouvais de nouveau en France, j'aurais l'impression d'avoir seulement imaginé ma vie italienne. Un rêve quoi.
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Je suis désolée de remettre cela, mais ce matin les maîtresses m'ont vraiment tapé sur le système. Je suis navrée de ce que je vais dire, notamment au regard d'une amie prof que j'aime beaucoup, mais je crois que j'ai un vrai problème humain avec cette catégorie de personnes. Je peux imaginer que de devoir matter un groupe d'enfants en furie tient du prodige, que je ne saurais même pas effleurer, et je ne cache pas mon admiration devant certains aspect de ce métier. Mais à un moment donné, il faut savoir faire la part des choses. OK vous gueulez toute la journée sur les mômes, mais par pitié, NE LE FAITES PAS SUR MOI !!Et pis ils sont quand même bons mes cappuccini...
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Cela faisait longtemps que je ne m'étais plus penchée sur les différences culturelles entre nous et nos amis italiens. La semaine dernière, j'ai vu quelqu'un agir d'une façon qui a choqué ma petite éducation à la française.
Je venais d'ouvrir le bar, un matin, pour la représentation d'un spectacle pour enfants. Comme d'habitude, une horde de profs (principalement des femmes) se rue sur le comptoir pour me commander le classique croissant/cappuccino du petit déjeuner. Evidemment, c'est chacun pour sa pomme : c'est à celle qui aura la voix la plus forte, et que je t'interpelle dix fois jusqu'à ce que j'attire ton attention avant ceux qui font la queue, et que je te balance d'une traite ma commande quand tu as le dos tourné comme si tu pouvais m'entendre distinctement alors que déjà tu es affairée avec d'autres clients... Bref, c'est le rodéo. On en oublierait presque que ces charmantes dames sont des profs, chargées de contribuer à l'éducation des petits Italiens...
Mais mettons cela sur le compte du fort tempérament qui caractérise les femmes d'ici. Ce qui me choque vraiment, c'est la carence en phrases de politesse des clients que je croise tous les jours. Lorsque je salue, on ne me répond guère. Je n'entends presque jamais ces petits mots si difficiles à prononcer tels que "s'il vous plait" et "merci". Quant à etre saluée par quelqu'un qui s'en va, je peux toujours me brosser. J'ai l'air un peu exigeant comme ça, mais en réalité je ne demande pas que les gens soient pompeux ou exposent une courtoisie forcée. Juste un minimum. Quant je pense qu'une caissière, dans à peu près n'importe quel supermarché en France, se doit d'être courtoise avec ses clients, même s'il est en voit 500 d'affilée ! Quand je rentre dans un bar ou un resto ou n'importe où, et bien moi, je dis bonjour et au revoir. Flûte !
Pour en revenir à l'incident de vendredi dernier, j'ai vu une prof qui, voyant que j'étais affairée à la caisse du bar et que je ne pouvais donc pas m'occuper dans la seconde des 25 cappuccini des autres bonnes femmes en furie, a tenté d'attirer mon attention en claquant très fort des doigts. Vous savez, comme pour appeler un chien ou tenter de réveiller un hypnotisé... J'ai eu un léger blocage, parce que celle-là elle était bien bonne quand même, mais la nana ne rigolait pas du tout et m'a pointé furieusement le croissant qu'elle voulait afin que, en dépit de la queue, je puisse enfin la satisfaire. Hallucinant.
Bof, peut-être qu'après tout c'est moi la casse pieds, qu'ici personne ne se formalise de ce genre d'attitudes parce qu'elles font partie du quotidien de chacun et que cela semble normal aux yeux de tous. M'en fiche, je persisterai à saluer tout le monde ! Et si ça continue de tomber dans le vide, et bien tant pis, j'aurais gardé le pli jusqu'qu bout, sans jamais céder au vice de la mauvaise éducation !
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Mieux vaut tard que jamais. Disons que pour moi l'année a débuté le 1er février.Désormais, je devrai me plier à ces trois engagements :1) Economiser une certaine somme d'argent (150 euros en fait) chaque mois, afin de mettre définitivement fin au stress budgétaire des mois difficiles, de rembourser jusqu'au dernier centime ce que je dois ENCORE à mes généreux donateurs (Xav en l'occurence), d'aller au mariage de mes potes lyonnais en toute quiétude (J-3 mois) et éventuellement de partir quelques jours en vacances cet été. C'est loin d'être gagné, mais il faut vraiment que je prenne les choses en main pour ne plus connaître la merde dans laquelle j'étais en janvier, et être un peu plus à l'aise dans la vie.2) Me forcer à manger sainement au moins à chaque repas du midi. Pour faire des économies, et aussi parce que c'est bien pratique, je me retrouve à manger un sandwich chaque matin au petit déjeuner et chaque soir au dîner sur mon lieu de travail (qui je le rappelle est un bar). C'est une tragédie, donc pour éviter de mourir d'anémie, je dois absolument consacrer le déjeuner à ma santé. C'est décidé, j'irai au marché, je mangerai du poisson et des légumes, je reprendrai même plaisir à cuisiner et à tester de nouvelles recettes.3) Faire un tout petit peu d'activité physique, parce que là rien ne va plus ! Je suis une grosse faignasse, mais là je n'ai plus le choix. Avant que mes jeans ne craquent, je trouverai une piscine pas chère et j'irai nager au moins une fois par semaine. Pour commmencer.
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