• ... de fêter mon anniversaire ici, à Rome, loin de mes amis.


    26 ans, et pourtant !

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  • Verdict du jour : c'est bon pour l'appart, j'emménage samedi.


    J'ai rencontré la deuxième nenette ce soir. Elle m'a fait une super impression, et apparement le contact est également bien passé de son côté.

    Quelqu'un vient visiter mon actuelle chambre demain soir.

    La roue tourne, et cette fois-ci peut-être bien à mon avantage.




    N.B : je me demande ce que je ferais sans mes amis. J'ai eu des mails et des coups de fil dans tous les sens, ça fait du bien de savoir que, même au-delà des frontières, on n'est pas tout à fait seul.

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  • J'ai visité trois apparts depuis le début. Un vers le quartier universitaire, un juste à côté de la gare principale de Termini et un pas très loin de chez moi, entre Saint Jean de Latran et le Colisée. Pour les deux premiers j'ai dit non, parce que l'un était dans une zone tristissime, l'autre impliquait une colocation à 7, type l'auberge espagnol, et l'aménagement de la maison, selon moi, ne le permettait pas.


    Par contre, le troisième... Un vrai bijou ! Spacieux, joli, bien situé, il est bien plus sympa que les autres, et pour le même prix. Cette fois-ci ce serait avec deux filles, deux working-girls. Je dois rencontrer l'une d'elles ce soir pour boucler l'affaire. Parce qu'elles n'ont pas encore décidé qui elles allaient prendre comme colocataire... Pourvu que ça marche !

    C'est fou ce qu'un appart peut compter dans une vie. Pour certain il ne s'agit que d'un dortoir, d'un repose-valises, d'une garçonnière... Mais souvent c'est bien plus. Pour moi, changer d'appart veut dire avoir la chance de recommencer quelque chose, trouver de nouvelles marques, m'appliquer à gérer un nouveau budget, changer d'environnement...




    Si ça marche, je serai vraiment très très heureuse. 

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  • Photo de Sylviette

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  • Après les larmes, l'espoir.

    Celui d'un nouveau départ, d'une nouvelle étape, d'une seconde vie dans la seconde vie.




    Je suis venue à Rome parce que c'est une ville qui m'a passionnée. Je m'y suis sentie chez moi dès le premier jour, et même après être venue y vivre, elle n'a jamais cessé de m'émerveiller.

    Puis, chose à laquelle je ne m'attendais pas, j'ai rencontré un homme. Ma vie à Rome est devenue encore plus trépidante : j'étais avec quelqu'un, j'avais une vie sociale, je faisais des projets. J'ai construit mon vécu autour de cette personne, et ma découverte de Rome n'en est devenue que plus intense, plus complète, plus euphorisante.




    Or maintenant tout est fini. Je suis à la recherche d'un nouvel appartement et je suis seule, comme au premier jour. J'ai pleuré, parce que lorsque tout semble s'écrouler, on se sent impuissant. J'ai eu l'impression que tout n'avait été que fiction, illusion, façade. Paradoxalement, je n'ai senti à aucun moment l'envie ou le besoin de retourner auprès des miens, en France.

    J'en ai déduit que, au-delà de ce que j'ai pu vivre ces derniers mois, des rapports humains que j'ai développés et du confort que je me suis bâti, Rome est devenue ma ville, mon chez-moi. J'ai continué à pleurer, parce qu'un séparation est douloureuse, mais j'ai cessé de me lamenter et j'ai décidé de me battre.




    Je dois quitter mon appartement ? J'en profiterai pour changer de quartier, d'environnement, de repères. Je me créerai mon nouvel observatoire romain.




    Je me retrouve seule, la plupart des gens que je fréquentais vont disparaître de ma vie ? C'est l'occasion de rencontrer de nouvelles personnes par moi-même, de me donner des coups de pied au cul et de prendre des initiatives, même en solo. On ne peut pas compter éternellement sur les autres, ou attendre que les autres viennent vers soi.




    Et tant qu'on y est, je change de boulot ! Je commence à bosser sérieusement à l'Eliseo café mardi prochain, je signe le contrat dans trois semaines et j'arrête définitivement de faire la serveuse au Bros le 15 novembre. Je devrais avoir enfin une situation régulière, je gagnerai un peu plus d'argent et je serai initiée à la gestion d'entreprise. Petit à petit, je me remettrai aux relations publiques, à la création d'événements, au sponsoring. Et mon job de photographe en free lance sur des séminaires de management va joliment arrondir mes fins de mois.




    Voilà donc mon plan d'action, ma stratégie de combat pour la suite. Une nouvelle sylviette débarque à Rome.


    Photo de Sylviette

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