• Qu’est-ce que j’apprends ? Mathieu ne sait plus s’il quitte Rome cet été ou… dans un an ?

    Hier soir, au cours d’une petite soirée tranquille dans un bar de San Lorenzo, Mathieu a l’air sceptique. Ses deux amis français, de passage pour quelques jours, l’ont un peu travaillé pour lui faire comprendre qu’il devait rester. Comment peut-on faire changer d’avis quelqu’un en aussi peu de temps, et de manière aussi radicale ? 

    Tout simplement parce que le Mathieu, et bien il a envie de rester. Il adore Rome, il trouve que la vie y est incontestablement plus belle et il s’y sent dans son élément, d’ailleurs il renoue ainsi avec ses origines lointaines italiennes. Bon point en ce qui concerne le bien-être personnel. Puis il s’est entouré d’un bon groupe de potes, il s’est même fortement lié avec certaines personnes, les quitter lui arracherait le cœur. On est ok sur le plan affectif. Alors quoi ? Ben c’est le boulot : il bloque. Il n’a pas trouvé ce qu’il voulait, il est déçu, il a décidé de retourner dans sa mairie à Villetaneuve. Joli contraste non ? 

    Ce que je viens de décrire pourrait s’appliquer à moi. A la seule différence que Mathieu, lui , est arrivé un an après moi, son expérience terrain est encore bien fraîche. N’ai-je pas eu mes premières opportunités professionnelles intéressantes au bout d’un an ? Autre différence, et là tous ceux qui rêvent d’une expatriation vont s’arracher les cheveux : le Mathieu jouit en réalité d’un congé sabbatique, prolongeable s’il le souhaite d’un an supplémentaire, avec garantie de retrouver son emploi à la sortie… Alors, Rome ou Villetaneuve ?

    Il a encore tant à voir et à découvrir, j’espère qu’il va rester. Même si je me faisais une joie de le retrouver dans mes parages cet été.

    Photo de Sylviette


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  • Cet après-midi au bar du théatre, j'ai discuté un peu avec deux collègues, deux femmes, qui travaillent comme ouvreuses depuis plus de 20 ans. Elles ont une vie difficile, parce qu'elles travaillent au rythme des spectacles et sont soumises par conséquent à des horaires très élastiques. Je les aime bien parce qu'elles pourraient etre mes mères, et pourtant elles n'hésitent jamais à venir faire la causette, à s'intéresser, à me raconter leurs histoires, etc.

    Au fil de la conversation, je leur ai appris que je quittais Rome définitivement en juillet. Je me suis alors souvenu que je ne l'avais dit qu'à très peu de personnes, et en l'occurence pas à elles. Elles ont exprimé leur déception en me prenant dans leurs bras, je ne m'y attendais pas, j'ai failli verser ma larme !

    Si ça commence ainsi, mais dans quel état je vais me retrouver à la veille de partir ? Déjà que maintenant, à J - 2 mois, je sens m'envahir petit à petit la nostalgie de Rome et de ma petite vie italienne... Je vais devoir sérieusement me préparer à sortir les mouchoirs.


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  • Hier soir j'ai poursuivi mon délicieux train train de dolce vita, en faisant la tournée des bars et des boites avec mes potes du bar. J'avais l'impression d'etre en Erasmus, on sillonnait la ville en scooter sans meme avoir froid, et on mangeait un sandwich toutes les deux heures pour compenser notre rythme infernal.

    Nous avons fini la nuit dans un bar du centre, que je ne connaissais pas et où je ne serais jamais allée de ma propre initiative. En sortant, quelle ne fut pas ma surprise de rencontrer Mathieu, et oui toujours le meme, fumant sa clope à l'entrée du club ! J'étais crevée, mais j'ai trouvé l'énergie de m'extasier face à une telle absurdité. Comment peut-on, lorsque l'on est perdu dans une ville immense et surpeuplée, tomber par hasard, dans un lieu où l'on ne va jamais, sur l'une des rares personnes que l'on connait, et de plus un Français ?


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  • Dans la série "je n'en peux plus de triper", j'ai passé hier l'après-midi à la mer. Il y avait encore très peu de monde, le ciel était limpide parce que le vent dégageait tous les nuages vers Rome, j'étais en maillot sur ma serviette et j'avais chaud, sans que ce ne soit jamais désagréable. Plus tard, je suis arrivée au théatre en tongues, mes Converses à la main, et j'ai pris un malin plaisir à mettre du sable partout dans le garde-boissons du bar.

    Je continue de me lever à midi, c'est le matin que je dors le mieux. Je n'en éprouve aucun scrupule, parce que je profite bien de mes après-midis et que je sors tous les soirs. Je me suis rendue compte dernièrement à quel point j'aime la bière, ce n'est pas très classe mais ça a le mérite de satisfaire ma grande soif.

    Aujourd'hui la petite serveuse colombienne (ou mexicaine ?) du bar près de chez moi m'a demandé si je parlais l'espagnol. Je viens souvent prende mon café chez eux, ils ont l'abitude de voir ma tete de bridée, et pourtant ils ont cru que j'étais sud-américaine. On a discuté, je me suis alors fait la remarque que cette nana pourrait très bien devenir une amie.

    En ce moment il pluviotte sur Rome, mais le climat est de type tropical. Ainsi le soir il fait encore chaud, les terrasses sont bondées, c'est vraiment mon moment préféré de l'année. Un seul détail à revoir : fermer la bouche quand je suis extasiée.


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  • Photo de Sylviette

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