J'aimerais avoir un grand salon, avec une vraie cheminée et des flammes crépitantes, ainsi qu'un canapé moelleux, sur lequel je pourrais me vautrer et m'emmitoufler.
J'ai envie d'un bon cappuccino bien chaud. Non, d'une soupe florentine bouillante (la ribollita, vous vous souvenez ?...).
Oh et puis des crepes aussi, tiens ! Ca tombe bien, ce soir Elodie m'invite chez elle pour en manger...

L'hiver est arrivé à Rome, j'espère que je ne vais pas déguster comme l'an dernier.
C'est marrant, il y a un an jour pour jour, j'écrivais mon premier post sur ce blog !

Je suis super heureuse parce que :

1) Mon ex-coloc de Paris, Xav, débarque ce soir avec sa copine. C'est un peu mon grand frère et je veux qu'il s'éclate, j'ai plein d'idées de sorties et de trucs à faire avec eux.
2) J'arrête de bosser au restaurant demain midi. Il était temps, parce que même si je m'entends bien avec tout le monde et que je me suis attachée au quartier, bosser comme serveuse commence à me taper sur les nerfs. Et j 'en suis encore plus convaincue à chaque fois que je balaye le trottoir avant d'installer la terrasse.
3) Mon job de barmaid au théâtre n'est plus seulement derrière le bar à servir du thé aux petites vieilles. Désormais, je m'occupe du site internet de l'Eliseo café, des newsletters, et des petits outils de communication destinés à promouvoir les apéros di dimanche soir. Je vois cela comme un pas vers mon grand retour dans le monde de la com'.
4) En ce moment je rencontre pas mal de nouvelles personnes, italiennes ou étrangères.

5) Et surtout, le soleil est encore là. Y a pas à dire, c'est génial pour le moral !

Avant-hier soir, j'ai organisé un petit diner dans mon nouvel appart pour faire plus ample connaissance avec mes colocataires. Carmela ne pouvait pas venir, j'ai donc passé la soirée avec Veronica, son copain et d'autres amis. C'était très sympa, mais je me suis rendue à l'évidence : je ne suis pas encore complètement à l'aise avec l'italien. Ca fait pourtant plus de 10 mois que je suis là.
En fait, après le repas (qui doit etre finalement la seule chose que je sais bien faire pour attirer l'attention sur moi), tout le monde s'est plus ou moins enflammé dans une conversation qui ne manquait certes pas d'intéret, mais à laquelle je n'arrivais pas à participer. J'avais un avis, des commentaires à ajouter, mais ça ne sortait pas... Pourquoi ? Parce que le temps que mon cerveau parvienne à comprendre les propos de chaque protagoniste, qu'accessoirement il en fasse une synthèse, qu'il formule une réponse sensée, qu'il l'a traduise en italien et que ma bouche arrive à suivre... et bien c'est trop tard, je ne suis plus dans le sujet !
Donc en fait, je me débrouille très bien dans des rapports avec deux ou trois personnes, si possible pas trop exhubérantes. Par contre, dès que le groupe s'épaissit, que les gens s'exhaltent et se mettent à parler fort, je perds confiance en moi et je n'ose pas l'ouvrir, de peur de dire une connerie, d'etre hors sujet ou de ne pas réussir à me faire comprendre.

C'est triste d'arriver à une pareille conclusion après presque un an d'aventures romaines. J'ai encore beaucoup à apprendre.