• Ce week-end, j'ai bossé plus de 22 heures. Je dis "plus" parce que c'est le nombre d'heures passées au bar, sans compter la présence au bureau pour un tas de petits préparatifs liés au boulot. 

    Donc Sylviette est morte, elle a mal à son petit dos et ses pieds crachent le feu.
    L'avantage est que le temps passe vite, mine de rien. Et oui : déjà nous sommes en février, les oiseaux ont commencé à chanter, je pense déjà aux prochains pique-niques villa Pamphili. 

    C'est marrant, ce matin dans le bus je me disais que je n'étais pas prête d'avoir des congés. D'un côté ça ne me manque pas tant que cela, parce que être à Rome, pour une expat' qui voit ça comme une expérience, c'est un peu comme être en vacances. D'un autre côté, si je me trouvais dans une configuration professionnelle qui me permettrait effectivement de prendre des vacances, comme presque n'importe quel salarié en France, je crois que ça serait un vrai soulagement. 

    Bof, c'est bizarre tout ça. J'ai l'impression d'avoir une existence parallèle. Une ici, à Rome, ou tout me semble très dur et en même temps un peu comme dans un songe. Genre quelqu'un va claquer des doigts, je vais me réveiller, et je vais faire signer mon carnet de congé à mon patron après avoir expédié toutes mes feuilles de remboursement à la sécu (chose impensable ici). Pourtant, si je me retrouvais de nouveau en France, j'aurais l'impression d'avoir seulement imaginé ma vie italienne. Un rêve quoi.

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  • Mieux vaut tard que jamais. Disons que pour moi l'année a débuté le 1er février.

    Désormais, je devrai me plier à ces trois engagements :

    1) Economiser une certaine somme d'argent (150 euros en fait) chaque mois, afin de mettre définitivement fin au stress budgétaire des mois difficiles, de rembourser jusqu'au dernier centime ce que je dois ENCORE à mes généreux donateurs (Xav en l'occurence), d'aller au mariage de mes potes lyonnais en toute quiétude (J-3 mois) et éventuellement de partir quelques jours en vacances cet été. C'est loin d'être gagné, mais il faut vraiment que je prenne les choses en main pour ne plus connaître la merde dans laquelle j'étais en janvier, et être un peu plus à l'aise dans la vie.

    2) Me forcer à manger sainement au moins à chaque repas du midi. Pour faire des économies, et aussi parce que c'est bien pratique, je me retrouve à manger un sandwich chaque matin au petit déjeuner et chaque soir au dîner sur mon lieu de travail (qui je le rappelle est un bar). C'est une tragédie, donc pour éviter de mourir d'anémie, je dois absolument consacrer le déjeuner à ma santé. C'est décidé, j'irai au marché, je mangerai du poisson et des légumes, je reprendrai même plaisir à cuisiner et à tester de nouvelles recettes.

    3) Faire un tout petit peu d'activité physique, parce que là rien ne va plus ! Je suis une grosse faignasse, mais là je n'ai plus le choix. Avant que mes jeans ne craquent, je trouverai une piscine pas chère et j'irai nager au moins une fois par semaine. Pour commmencer.

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  • Vous me croyiez disparue ? Taintain... Sylviette is back ! Et avec de bonnes nouvelles en plus :

    - j'ai plein plein de boulot en février, donc plein plein de sous qui vont tomber (c'est relatif évidemment) !
    - Le printemps pointe son nez : le soleil tape, j'ai laissé tomber mon gros manteau en peluche et les terrases sont blindées. Vive l'Italie !
    - Ca va pas mal. J'ai envie de faire plein de choses et de me remettre à chercher du boulot pour continuer à aller de l'avant. La Sylviette est dans une bonne lancée, non ?

    Pour ne rien vous cacher, mon petit périple à Paris m'a bien boostée. Personne ne le savait ? Normal, c'était une surprise que je voulais faire à ma meilleure amie pour sa thèse, et je ne voulais surtout pas qu'elle le découvre en lisant mon blog... J'ai donc tenu ma langue, jusqu'au jour J, c'est-à-dire avant-hier, date de la soutenance. J'étais au courant de l'événement depuis longtemps, mais j'avais annoncé à l'époque que je ne serais pas de la partie parce que je ne pouvais pas me permettre de me payer le trajet une fois de plus. Puis un ange-gardien m'a fait cadeau du billet, il y a quelques jours... Alors j'ai sauté dans l'avion lundi matin très très tôt (aïe, levée à 3h30 quand même !), pour repartir le lendemain matin très très tôt également, histoire de perdre un minimum d'heures de travail.

    Un périple express super crevant, mais quelle émotion ! Et la tête de ma copine quand elle m'a vue débarquer sur la pointe des pieds dans l'auditorium où allait avoir lieu la soutenance, alors qu'elle me croyait à des miliers de kilomètres de là ! Après le pot, après la fête, les confidences, les embrassades... Je suis rentrée les traits tirés, mais bien contente d'avoir fait le déplacement.

    Résultat : quelle pêche aujourd'hui ! Un peu plus et j'irais courir à la Villa Borghese ! (j'rigole)

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  • Tous les dimanches soirs, je travaille au bar dans le cadre des apéros organisés par l'Eliseo Café. Ca peut être sympa comme très chiant : sympa quand la prestation musicale, théâtrale ou autre met de
    l'ambiance et que le peuple consomme, chiant quand il s'agit d'une performance ou d'un café littéraire intellos, qui font mourir d'ennui aussi bien moi (je me transforme en piquet de bar) que le public, qui ne fait généralement pas long feu.

    Dimanche dernier c'était plutôt sympa, d'autant plus que j'ai eu la bonne surprise d'apercevoir des gens que je connaissais. Parmi eux, Mathieu, le petit Français rencontré il y a quelques mois à travers mon blog. Et oui, mes échanges sur le net ne sont pas toujours stériles !

    Pour la petite histoire, Mathieu est de ceux qui ont décidé de s'expatrier pour se faire une expérience à l'étranger. Il est d'origine italienne et parle très bien la langue, donc pas trop de soucis pour s'adapter, il a organisé assez minutieusement son arrivée, donc pas de mauvaises surprises à l'atterrissage, et surtout, il s'est arrangé pour partir dans des conditions telles qu'il pourra retrouver sa situation inchangée lorsqu'il rentrera au bercail. Et oui, il est malin : si ça foire à Rome, il pourra toujours rentrer et reprendre le train en marche, vu qu'il est... fonctionnaire ! Il a négocié un congé sabatique avec garantie de reprendre son poste un an plus tard. Et pour couronner le tout, son appart l'attend bien sagement là où il l'a laissé, privilège incontestable qui rend le choc de l'expatriation plus doux.

    C'est un type sympa, qui a la tête sur les épaules, et qui n'hésite pas à soulever les problèmes que posent la démarche de débarquer dans une ville telle que Rome. Ca me fait rire parce qu'il le clame haut et fort : Rome c'est bien, mais quelle galère ! Niveau boulot surtout. Avec son niveau d'italien et son diplôme de tourisme en poche, il pensait décrocher quelque chose assez rapidement. Au lieu de cela, il a mis des mois avant de trouver un job de vendeur dans une boutique de fringues, qui ne lui propose que des contrats d'un mois à répétition. Il avait certes quelques exigences, ne pas travailler dans un restaurant par exemple, mais je crois que la désillusion a été rude. Pourtant il cherche vraiment, plus que moi lorsque je suis arrivée en tout cas ! Le pauvre, il semblerait en plus que le fait d'être un garçon ne l'aide pas beaucoup. C'est vrai après tout, les entreprises ont tendance à voir exclusivement les filles dans des postes de secrétaire, vendeuse, agent d'accueil...Et en ce qui me concerne, je reconnais que le fait d'être une nana m'a très certainement beaucoup aidée dans ma quête d'emploi à Rome.

    En attendant, c'est sympa de pouvoir parler de ces choses-là avec un compatriote. Peut-être que, sans le savoir, je le stimule et lui donne envie de continuer. Et réciproquement ! Les gens autour de nous ne se rendent pas compte à quel point c'est dur, même pour quelqu'un qui a l'air bien intégré, d'affronter seul les obstacles de l'expatriation et les conséquences sur soi du déracinement.

    Photo de Sylviette

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  • Je viens de passer une période de passage à vide (argent, travail, amour...), mais maintenant ça va mieux.
    Le ciel est bleu, à Rome et dans ma petite cervelle.
    C'est promis, j'écrirai plus souvent ! (parce que mine de rien, ce blog me va bien au teint)

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