• Hier j'ai accepté de remplacer une serveuse du soir au resto où je bosse actuellement le midi. Grave erreur ! J'ai bossé comme une chienne, jusqu'à 3 heures du mat' (au lieu d'1h30 comme prévu, pas étonnant quand on accepte une réservation pour 40 personnes à minuit et quart !), j'ai gagné une misère (je me suis rendue compte que ma coolitude du midi est vraiment un bon plan), et les soi-disant "pourboires du soir" ne sont pas si royaux. Pour couronner le tout, j'ai eu la preuve, en voyant mon chef se bidonner toute la soirée avec ses employées, que j'avais bien un problème relationnel avec lui...


    Je m'explique : le midi, on est juste tous les deux à travailler en salle, lui au bar, moi à servir les gens. On a eu au début des rapports un peu froids, que je mettrais sur le compte d'un souci de professionnalité de sa part, et qui se sont détendus au fil des semaines. Quand il faut bosser, faut bosser, mais il me lançait quelques gentilles vannes, me racontait ce qu'il avait fait la veille au soir, on choisissait nos plats du midi ensemble, etc. Après il est tombé malade, n'a pas travaillé pendant deux semaines, puis est revenu transformé. Plus une parole, plus une attention, plus un regard. Une relation professionnel réduite au néant total : "range le sel", "débarrasse la table", "n'oublie pas le pain", le tout formulé avec une implacable froideur, sans jamais me regarder dans les yeux. Je me suis dit : il s'est passé quelque chose, sa copine l'a largué, il en veut à la terre entière. 

    Et bien non. Il n'est comme ça qu'avec moi. J'en ai eu la preuve hier soir, en le voyant s'éclater avec les autres serveuses.

    Snif. Ca fait tout drôle de se faire un ennemi. C'est con, mais ça me fiche en l'air le plaisir que j'avais à travailler là. J'aimerais bien savoir quelle mouche l'a piqué.

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  • Après moult hésitations, je me décide enfin à appeler Monsieur N. (on va appeler ainsi le riche directeur de presse qui m'a proposé de bosser pour lui) afin de le relancer sur l'offre qu'il m'a faite le mois dernier. Petit rappel : il m'a proposé de devenir secrétaire de sa famille, à son domicile, à temps partiel et pour un bon salaire. 


    Du jour où j'ai cessé de m'occuper de ses gosses, ça remonte à trois semaines, je n'ai pas eu de nouvelles de lui. Il devait pourtant me donner une date pour entamer une semaine d'essai-formation en binôme avec son actuelle secrétaire. 

    Je prends donc aujourd'hui l'initiative de l'appeler, en me disant que, de toutes façons, ce n'est pas être lourde de le relancer, vu qu'à l'origine c'est quand même lui qui m'a sollicitée (rien demandé moi...).

    Après deux tentatives je tombe sur lui, qui s'excuse de ne pas m'avoir rappelée (a perdu mon numéro), m'annonce que sa secrétaire a finalement décidé de reculer son départ en retraite d'une année supplémentaire, et donc que la proposition de job tombe à l'eau. Merci au revoir bonne soirée.

    ...

    Et bien figurez-vous que la Sylviette, plutôt que sortir sa sempiternelle coquille d'oeuf et se lamenter sur son sort, et bien elle se dit qu'au fond c'est peut-être mieux ainsi. Un boulot qui ne m'aurait sans doute pas plu, exécuté jusqu'à présent par une bonne femme de 60 ans, dans le bureau d'une maison familiale, sans collègues ni contacts directs avec l'extérieur, ça ne faisait pas tant triper que ça. 

    Le plus drôle dans cette histoire, c'est que ce petit rebondissement a un peu balayé les idées floues de ma tête. Je sais mieux ce que je veux, et surtout ce que je ne veux pas. 

    Et me voilà gonflée à bloc, prête à chercher sérieusement un travail pour la rentrée. 

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  • Aussitôt dit, aussitôt fait. Après m'être lamentée sur ma condition d'expatriée seule et sans amis, je suis aujourd'hui ravie d'avoir fait la connaissance d'une américaine prénommée Sabrina. C'est la prof d'anglais de Natalie, la gamine dont je m'occupe (avec son frère) de 5 à 7. J'ai commencé à lui taper la causette, on s'est rendues compte qu'on habitait à côté, et on a fait le trajet retour ensemble. Voyant que le contact passait bien, je lui ai proposé qu'on s'échange nos numéros, et elle qu'on se voit bientôt pour sortir. C'est pas beau ça ?! Bon, c'est pas une Italienne, mais c'est pas une Française non plus. Par contre ça risque de ne pas servir à grand chose, car la demoiselle retourne à New York en juillet... soit le mois prochain !...
    Cette légère désillusion est-elle à l'origine du titre de ce post ? Disons que le problème est ailleurs. J'ai demandé à Sabrina (c'est comme ça qu'elle s'appelle) combien la famille la payait pour ses cours d'anglais, à savoir deux cours d'1h30 par semaine... Sa réponse m'a fait l'effet d'un coup de massue : 550 euros par mois. 

    Ca ne vous choque sans doute pas. Je vous fais donc la révélation de ce que je gagne, moi, pour survivre ici à Rome : 

    - aide aux devoirs : 260 euros par mois pour 10 heures de taf par semaine, soit 6,50 euros de l'heure.

    - serveuse : 500 euros par mois pour 19h/20H de service par semaine, soit un peu moins de 7 euros de l'heure




    En gros, la nana bosse 3 heures par semaine pour gagner plus que moi qui me crève le cul tous les jours pendant 4 heures. Et la famille qui nous embauche la paye 7 fois plus que moi, parce qu'elle donne des cours d'anglais alors que moi je ne fais que l'aide aux devoirs. 




    Je vous avoue que j'ai un peu les boules. Je savais depuis le début que j'étais mal payée, et j'ai accepté cette situation parce qu'elle me semblait être ma seule possibilité pour continuer à vivre ici. Or je me rends compte aujourd'hui que je me suis vraiment faite entuber (désolée pour le vocabulaire). D'où le titre de ce post, que je crierai haut et fort toute la soirée.

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  • C'est drôle, depuis quelques temps je reçois des mails de personnes qui sont tombées par hasard sur mon blog et qui s'y sont intéressées. Le plus souvent, il s'agit de passionnés de l'Italie (n'est-ce pas Pierrot), qui préfèrent communiquer tranquillement en off plutôt que passer par la rubrique commentaires. Ou alors des jeunes (beaucoup de filles) qui sont tombées amoureux de Rome et qui nourrissent secrètement le projet de s'y installer. Comme quoi je ne suis pas la seule à avoir ce genre d'idées farfelues ! Leurs mails et leurs questions m'honorent, je prends donc le temps de leur répondre de la façon la plus complète possible. Si le récit de mon expérience peut en motiver et en aider certains, alors ça sert au moins à quelque chose ! Je trouve aussi adorable la plupart des commentaires rédigés directement sur le blog, qui me touchent d'autant plus qu'ils émanent généralement des mêmes personnes, lecteurs réguliers de mes aventures. Merci à eux.<?xml:namespace prefix = o />Par contre, j'en ai un peu marre des illustres inconnus qui se présentent à peine et me sollicitent, à travers des mails coup de vent, pour que je les aide à organiser leurs prochaines vacances. Liste des restos pas chers de Rome, bons plans sorties, vols à bas prix... J'ai eu un peu droit à tout, y compris à une demande d'hébergement chez moi, au cas où mon matelas serait libre quelques jours ! Désolée mais je ne suis pas un tour operator. Ces infos je ne les connais pas, il y a des sites internet très bien pour ça. Il fut un temps où je faisais l'effort de répondre, après avoir recherché des infos dans mes guides, sur internet, auprès de mon entourage... Or souvent je n'avais aucun retour ni remerciements, ce qui est toujours agréable quand on y a passé un peu de temps alors qu'on ne connaît même pas la personne.

    Alors à présent je le dis clairement : ça me gonfle, j'arrête là.


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  • Ce matin, j'avais un entretien pour un poste à temps partiel dans une espèce de start-up. En gros, cela consiste à faire le lien entre les particuliers (des touristes du monde entier) et des propriétaires d'appartements, villas et autres hébergements en Italie. Pas follement palpitant, mais pas complètement inintéressant non plus.
    J'y vais sereine, avec l'idée qu'un entretien en italien ne peut pas me faire de mal. Quand je rentre dans l'agence, oh surprise ! Je me sens tout de suite à l'aise. L'ambiance est cool, les employés sont tous des jeunes, et il plane comme une ambiance d'agence de com'. Il y a meme une fenetre donnant sur un jardin, c'est frais, ça me plait.
    L'entretien se passe bien. Je sens que le boss est intéressé et pret à m'embaucher sur le champs. Mais quand je lui expose mes contraintes horaires, son enthousiasme baisse. Il a besoin de quelqu'un de 15h à 19h, alors que je cherche à finir avant 16h30 (car, pour ceux qui n'ont pas suivi, j'ai ensuite du baby sitting et un bar à tenir). Il me dit que ça ne lui convient pas, qu'il peut quand meme voir avec le gars chargé des planning et que s'il y a moyen de s'arranger il me fera signe. Je me dis que c'est mort, mais je repars tout de meme assez contente de moi. Les entretiens, ça donne bonne conscience quand le reste du temps on ne fout rien.

    Plus tard dans la journée, je reçois un mail dudit chef, dans lequel il me propose un nouvel entretien lundi matin. Je me dis : je suis décidément irresistible. Le peu d'entretiens que j'ai passés ont été des succès. Je parle tellement bien l'italien que tout le monde n'y voit que du feu. Mon dynamisme et ma fraicheur les ont convaincus. Etc.
    Une demi-heure plus tard (et 10 minutes avant d'écrire ce billet), je reçois un nouveau mail de cette boite, avec pour objet : "errore".
    Le gars m'explique qu'il s'est trompé de Sylvia et que le mail ne m'était donc pas destiné. Autrement dit, lundi pas d'entretien.
    Je n'ai pas le numérique sur moi, je ne peux donc pas vous montrer la tronche que je fais en ce moment.
    Ceci dit, je trouve assez drole. ;-)


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