• La nuit blanche de Rome a été noyée par les intempéries. Sans blague, il n'a pas cessé de pleuvoir de la soirée, et comme chacun sait, les rues de la capitale résistent mal à ce genre d'agression.


    Pourtant, il y avait du monde dans les rues, d'inlassables pèlerins qui suivaient leur itinéraire de la notte bianca à la recherche d'une expo inédite, d'un concert insoupçonnable ou d'animations pour les gamins. Car à Rome, la nuit blanche n'est pas tout à fait comme celle de Paris : elle est plus ouverte sur le divertissement et la culture en générale, et donc plus accessible. D'où des déferlements de familles, ce qui donnait un aspect bon enfant aux festivités.

    En ce qui me concerne, je travaillais tranquillement au bar du théâtre Eliseo, au chaud et à l'abri. Les gars avaient organisé une soirée sympa animée par un concert a capella, donné en alternance avec une performance d'art sur fond de lecture de texte et concerto de piano en live. La partie bouffe était assurée par une association intitulée la Scapetteria, qui est un terme désignant l'habitude des Italiens (et des Français) de saucer la fin de leur plat avec un morceau de pain, histoire de nettoyer l'assiette. Et bien cette association, au lieu de proposer "normalement" à manger, mettait à disposition des petits bols de sauce, genre carbonara, bolognaise, tomate, afin que chacun puisse y tremper son morceau de pain et se régaler de diverses saveurs. Il y avait du monde, le bar a bien marché, c'était donc une soirée fructueuse pour nous.




    Le lendemain a été plus calme. Je suis allée pour la première fois à la Villa Medicis, l'académie française à Rome, qui ouvrait ses portes dans le cadre d'une exposition. Les lieux m'ont fasciné : c'est absolument fabuleux ! Tout est très beau, très calme, presque religieux. Le parc privé de la Villa est très grand, et comprend une vue imparable sur toute la Rome et ses monuments. Puis à l'intérieur, n'en parlons pas : ça sent la crème de la culture fançaise, la distinction, le bon goût. La France a décidément une bien belle image ici.

    Photo de Sylviette

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  • 1) J'ai téléphoné ce matin à la boîte française pour dire que le poste ne m'intéresse plus et que je ne me présenterai pas à l'entretien demain matin.

    Pour une fois, j'accepte l'idée que tout job n'est pas forcément bon à prendre et qu'il vaut mieux se rendre à cette évidence plutôt que de démissionner au bout d'une semaine. En plus ça m'évite de stresser pour rien.




    2) J'ai définitivement conquis mon monde en faisant un cappuccino exceptionnel à une cliente au resto.

    D'habitude c'est mon chef qui s'en occupe, et il est clairement le roi en la matière. Mais cette fois-ci, quand elle m'a demandé un "super-cappuccino", j'étais toute seule au bar. Mon boss est revenu de sa course et alors la cliente lui a fait remarquer que, décidément, dans ce resto, on faisait vraiment les meilleurs cappuccini.




    3) J'ai faiili battre mon record de pourboires. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais les clients devaient être particulièrement de bonne humeur pour me gâter comme cela. C'est tellement agréable de repartir les poches pleines !




    4) Enfin, et c'est ma grande fierté du jour : j'ai appelé la maman de Natalie et Pietro pour lui demander une augmentation. Pour ceux qui s'en rappellent, j'ai travaillé pour eux pendant 6 mois tout en étant payée au lance-pierre (alors qu'ils sont très riches). Cette fois-ci, même si je les dépanne juste pour deux semaines, j'ai demandé qu'elle me verse le double de mon salaire précédent. Et comme je m'y attendais, elle a accepté sans broncher. 

    Une vraie victoire personnelle, quand on connaît ma difficulté à réclamer mon dû aux autres.

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  • Pour ceux qui ont suivi mes aventures en tant que serveuse au Bros (ou alors voir post du 1er juillet), je pensais vraiment me trouver dans un cas désespéré. Lorsque j'ai commencé à bosser dans ce restaurant, et donc en binôme avec ce type, nous avions un rapport à peu près normal de patron à employé, avec des remarques constructives sur ma façon de travailler, quelques conversations plus personnelles de temps en temps, et un semblant de convivialité lors de nos repas. 




    Du jour au lendemain, suite à un arrêt maladie qui l'a cloué au lit, mon chef est devenu un véritable connard. Glacial, méprisant, incapable de me dire autre chose que "range le sel" ou "coupe le pain", il ne me répondait même plus quand je lui posais une question. Pire encore, il a cessé de me regarder dans les yeux. Il a même trouvé le moyen de manger séparément, en faisant faire son plat avant ou après moi, comme pour éviter à tout prix de m'avoir à table en face de lui. Ca en devenait presque insupportable. Pas évident de former un duo de travail avec quelqu'un qui vous donne l'impression de vous détester au plus haut point !




    Et bien coup de théâtre : il est rentré de vacances lundi, en pleine forme, et visiblement plein de bonne résolutions. Il m'a saluée en m'appelant par mon prénom, m'a téléphonée le lendemain sur mon portable pour me prévenir qu'il allait être en retard, et aujourd'hui on a mangé ensemble. A peine croyable. 

    Les vacances porteraient-elles conseil ? A moins que tout cela n'ait été finalement que le simple fruit de mon imagination ?...

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  • Ah j'oubliais. J'ai appris en discutant avec l'un des clients du restaurant, un chic type d'une quarantaine d'années, qu'il était producteur de films pour le cinéma. 
    C'est d'aiileurs par lui que j'ai su que Simone, un bellâtre charmeur qui vient manger de temps en temps (et qui ne perd pas une occasion de me dragouiller), est un acteur assez connu en Italie...


    On rencontre de drôles d'oiseaux tous les jours !

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  • Alors, quoi de neuf en ce moment ?


    J'ai ma copine Gaëlle et son frère à la maison pendant une semaine. Comme ils sont d'origine bretonne, on les a forcés à faire des crêpes pour tout le monde samedi dernier.




    Samedi dernier, justement, nous avons voulu aller danser sur la plage à Ostia. Pas de chance : je me suis faite arrêtée par les flics à 50 mètres du parking de la boîte, sans mon justificatif d'assurance voiture, et je me suis pris une prune de 35 euros (en attendant de déposer ledit papier sous 20 jours au commissariat). Nous avons passé une heure sur le terre-plein à signer des papiers, ce qui nous a fait arriver à l'entrée du club à 3h du matin. Ils nous ont refusé l'entrée parce que, Ô surprise, les boîtes ferment à 3h30. Désespérés, nous avons fini par boire un café dans le dernier local ouvert, un pauvre bistrot à la déco ultra kitsch. Toutes ces bêtises nous ont fait rentrer à 5h, sans n'avoir rien fait de la soirée.




    Et aujourd'hui j'ai travaillé au resto. Il n'y avait pas beaucoup de clients, mais j'ai croisé au moins une quinzaine de riverains que j'ai l'habitude de saluer. J'ai réalisé qu'ils m'appelaient tous par mon prénom, ou alors par un diminutif inventé par eux. Ca m'a fait plaisir, j'ai compris ce qu'était une vie de quartier.

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