• Photo de Sylviette

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  • Une colline blottie entre le Capitole, le forum romain et le Circo Massimo. C'est vraiment adorabe, et en plus c'est très calme. Il y a quelques restaurants, dès que j'aurai un eu de sous j'irai déjeuner là-bas en terrasse.

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  • J'ai assisté hier après-midi à l'inauguration de la station ferrovière Nuovo Salario, relookée par des artistes urbains en l'espace de cinq jours. Le street art me touche beaucoup, j'ai fait quelques photos sympas que je vous invite à découvrir ici.

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  • Je confirme ce que j’ai écrit récemment sur le festival de la photo à Rome : il vous emmène vraiment dans des lieux surprenants et vous réserves d’agréables surprises.

    Hier après-midi, direction Trastevere et ses couleurs chatoyantes bien du sud. Les ruelles grouillent toujours de touristes et de vendeurs de sacs, mais la promenade est agréable. J’ai repéré trois galeries dans mon guide, alors j’y vais en baroudeuse. La dernière me glace un peu : elle n’a pas pignon sur rue, pas de vitrine, juste une porte d’immeuble avec un interphone, impossible de savoir où je m’embarque. Je reste cinq minutes devant, j’y vais j’y vais pas, puis je décide finalement de sonner. La galerie s’appelle Livingroom, un nom qui aurait du me mettre la puce à l’oreille !

    Je monte les escalier et je sonne de nouveau à l’entrée de ce qui semble être un appartement privatif. Le type qui m’ouvre est en tongues, je lui demande s’il y a bien une expo photo et il me fait rentrer avec un grand sourire, comme si il était habitué à ma réaction. Effectivement, il s’agit bien d’une galerie… dans le salon d’un appartement ! L’idée me plaît énormément, d’autant plus que le lieu est coquet : salle de 4 mètres par 4, murs blancs, parquet sombre, plafond en bois avec poutres apparentes, grands rideaux clairs qui filtrent la lumière. L’expo consiste en réalité en une installation combinant la peinture, la photo et le son, à travers quatre grands portraits occupant chacun des murs de la pièce. Il s’agit de quatre grands dictateurs du 20e siècle, que l’on ne reconnaît qu’en s’éloignant un peu : les traits de leurs visages sont constitués de petites photos de l’entre deux guerres, c’est plutôt bien vu. La bande sonore, quant à elle, diffuse des discours des personnalités en question enregistrés à l’époque, je ne comprends rien mais ça me touche. Après m’avoir laissée seule un instant, le type réapparaît et me demande si j’ai un téléphone portable avec fonction photo, il paraît que cela peut m’aider à mieux identifier les portraits. Il dégaine alors un appareil photo numérique, fait la mise au point sur l’un des murs et me montre que les traits des visages représentés apparaissent ainsi plus foncés, plus précis. Cet expo est décidément très intéressante !

    Je discute avec le type, qui s'appelle Ernesto, et je comprends qu’il n’est autre que l’artiste lui-même. Je saisis alors mieux le sens de l’expression " se donner les moyens ". Il s’agit tout simplement d’un artiste qui a décidé un jour d’ouvrir sa propre galerie, dans son appartement, afin d’y exposer ses travaux. C’est la deuxième fois qu’il propose un projet pour le festival international de la photo de Rome, et comme il est plutôt bon, c’est accepté pour la deuxième fois. Il est ainsi référencé dans tous les guides d’art en tant que galerie crédible. Et comme les rentrées d’argent liées à ce genre d’activité sont plutôt aléatoires, il exerce parallèlement le métier d’éditeur, en publiant des ouvrages sur ses propres travaux et ceux d’autres jeunes artistes contemporains. Je suis épatée, il y a un quart d’heure j’hésitais à sonner et maintenant je me retrouve dans un lieu génial face à un type qui m’impressionne vraiment par la façon dont il a conduit sa barque.

    Quand je quitte la galerie, je me sens stimulée par tout ce que j’ai vu et entendu. Quelle bonne idée que j’ai eu de passer par là ! Comme c’est grisant de rencontrer des gens aussi passionnants !


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  • En ce moment, dans le cadre du festival international de la photo de Rome, de nombreuses galeries, librairies et autres cafés accueillent une centaine d’expos en tout genre. Je suis assez friande de ce genre de manifestation, évidemment parce que j’adore la photo, mais aussi parce que cela permet toujours de découvrir une multitude de lieux exceptionnels et de mieux connaître la ville.

    J’avais déjà entamé un parcours que je m’étais imaginé par quartier, afin de râtisser un maximum d’expos de façon intelligente. Généralement, je ne regarde même pas de quoi ça parle, je ne fais pour ainsi dire aucune sélection : c’est de cette manière que l’on déniche des petites merveilles, inattendues. Après deux semaines d’arrêt maladie qui m’ont clouée à la maison, je décide hier de reprendre mon parcours. Zone ciblée cette fois-ci : pourquoi pas San Lorenzo ? C’est l’un des quartiers de Rome les plus populaires. Bastion de la contestation universitaire et sociale, il serait occupé par des ouvriers, des intellos progressistes, des artistes et des étudiants. J’y passe souvent, mais seulement la nuit, parce que le quartier regorge de petits bars et restos et que les rues, envahies par les jeunes Romains une fois le soir tombé, s’animent d’une joyeuse ambiance noctambule. Ainsi, bien que vivant à Rome depuis un an et demi, je n’ai jamais eu la moindre idée de ce qui se trame là en pleine journée : quartier mort ? Petits vieux ? Poussettes ? 

    J’ai été complètement séduite. Le quartier respire la vie, les rues sont calmes mais pas trop, les bâtiments sont jolis et colorés, il y a même un parc familial qui côtoie les magasins de disque. En suivant mon guide du festival de la photo, je me suis retrouvée à suivre des rues charmantes et peu fréquentées, menant vers des lieux comme j’aime en découvrir. Une galerie classique nichée au fond d’une cour dans laquelle cohabitent des artisans. Une galerie chic de style très épuré perchée au 5e étage d’un immeuble accessible seulement en grimpant à bord d’un monte-charge (vous savez, ces ascenseurs énormes dont les portes s’ouvrent comme celles d’un garage, ça fait très underground). Une maison de quartier proposant une expo visitable seulement en chevauchant les jeux pour enfants éparpillés au sol. Une galerie nouvelle génération avec tuyauterie visible au plafond, cave en vieilles pierres et déco minimaliste, dans le style du Palais de Tokyo à Paris. Un atelier d’impression photo grand format, avec planches de découpe énormes, rouleaux éparpillés à droite et à gauche, machines en tout genre et un canapé en plein milieu, pour s’asseoir deux minutes et observer les œuvres épinglées aux murs.

    Vous le comprendrez, j’ai complètement tripé. J’ai cru revenir à mes premiers pas à Rome, lorsque mes yeux émerveillés s’extasiaient à chaque nouveauté, à chaque découverte. J’ai eu l’impression de percer les secrets de ce quartier et de rendre hommage à ses beautés cachées. Il me reste que deux mois pour en découvrir encore plus, j’en salive d’avance.

    Photo de Sylviette


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