• Je l'avoue, même si j'ai un peu honte : j'ai regardé la retransmission de l'élection de miss Italia à la télé...

    Qu'est-ce que je peux noter comme différences par rapport à la niaiserie éponyme française ?...


    - Ici la cérémonie dure sur plusieurs soirées. Ils n'en éliminent que peu à chaque fois, ça dure donc plus longtemps.

    - Les participantes ne représentent pas spécialement une région ; elles n'ont même pas d'écharpe les distinguant les unes des autres.

    - Les jeunes filles typées sont rarissimes (j'ai cru en discerner une d'origine asiatique, mais je n'en suis même pas sûre). Les black, beurs ou autres, n'en parlons même pas.

    - En fait, à part quelques blondinettes qui se font éliminer assez rapidement, elles sont quasiment toutes brunes et de carnation mat. L'Italienne comme on se l'imagine tous, en somme.

    - Les candidates doivent non seulement être belles à mourir, mais aussi savoir chanter, jouer la comédie, etc.


    Oh, c'est bon hein ! C'est sympa de regarder un truc sans intérêt à la télé de temps en temps ! Et puis mine de rien, on en apprend un paquet sur la population d'un pays et à travers les régions. 

    Une vraie source sociologique !

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  • Pfff, merdouille, rien ne va plus.


    Ma recherche d'emploi n'avance pas d'un poil et ça ne risque pas d'évoluer, vu que je me suis découragée. Il fait un temps de merde qui me dissuade de sortir, alors je ne fais plus grand chose de mes soirées. Et le plus emmerdant, maintenant, c'est que je n'ai plus envie de quitter mon job de serveuse... J'ai réalisé ce matin en arrivant au resto que j'aimais ce chemin que je faisais en bus à travers Rome, cette rue bordélique du Trastevere que je traverse avec hâte à chaque fois, ce petit monsieur aux cheveux blanc, que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, mais qui me salue à chaque fois.

    Pffff, merdouille, rien ne va plus.




    La logique voulais que, m'étant lassée de ce boulot sans intérêt, je me mette à chercher comme une bête l'emploi qui m'ouvrirait les portes de la fortune et de l'ascension sociale. J'ai une possibilité de job intéressant (je vous en parlerai plus tard), qui débuterait en octobre. Alors, à défaut de trouver autre chose, je m'étais rabattue sur cette solution et imaginais déjà de changer de travail à ce moment-là. Tout semblait alors si simple. 




    Sauf que maintenant, je ne sais plus. Même si j'ai un peu de trajet chaque matin, c'est tellement le pied d'aller travailler dans un quartier comme le Trastevere ! Et aujourd'hui, j'ai vraiment l'impression d'en faire partie. Je ne suis plus l'anonyme du boulevard Richard Lenoir près de Bastille, non, désormais, je suis la petite frenchy de la via Mameli, la serveuse préférée des gens du coin...




    Pour la petite histoire, tous les jours, il y a un petit vieux énigmatique qui vient prendre son café au restaurant. Il salue tout le monde courtoisement, vide sa tasse d'une traite sans dire un mot, salue de nouveau et s'en va. Toujours le même rituel depuis que je travaille là. Et bien hier, incroyable mais pourtant vrai, il a suffit que je lui demande comment il allait pour qu'il me parle de sa maison de campagne en Sicile, où la chaleur est bien plus étouffante qu'à Rome, mais où la mer est cent fois plus belle. Juste ça. Mais pour moi, le fait qu'il m'aligne deux phrases était énorme. 

    Si je quitte ce job à la fin du mois, que restera-t-il de tout ça ?




    Pfff...

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  • Hier, je me suis promenée dans les ruelles de Calcata, un petit village pittoresque perché sur une falaise du Lazio (la région de Rome).


    Je ne le savais pas : c'est une zone parsemée d'anciens cratères de volcans, de falaises et de lacs.
    Cette petite virée à 40 bornes de la capitale était extra, ça m'a changé les esprit et donné à voir autre chose de l'Italie.




    Photo de Sylviette

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  • Hier soir, j'ai travaillé au resto jusqu'à 2 heures du mat'. Je remplaçais une nana du soir, moi qui ne bosse d'habitude que le midi. Disons qu'en ce moment le resto est fermé le midi, que pour moi c'est "ceinture", et que toute occasion est bonne à prendre pour grapiller quelques euros. Même si ça me gonfle un peu.




    Bref, je fais mon boulot machinalement, jusqu'au moment où quatre nanas, quatre bombes, déboulent dans le resto. Je leur demande si elles veulent s'installer en terrasse ou à l'intérieur, et paf elles me sortent, très fières, qu'elles travaillent là. Super, comment aurais-je pu le savoir ?... Mais elles ne sont pas arrogantes pour autant, on dirait simplement les Destiny's child en partance pour donner à un concert aux MTV Awards. L'une d'elles est visiblement japonaise. Je sais reconnaître qui vient d'où dans la jungle des nationalités asiatiques (d'ailleurs ça calme toujours tout le monde lorsque je reconnais un Cambodgien d'un Vietnamien et un Coréen d'un Japonais). Elle me regarde et me dit sans attendre dans un italien impeccable : "Toi, d'où viens-tu ?". Elle a l'air malicieux, au fond elle connaît parfaitement la réponse. Je ne suis pas dupe, alors je lui répond : 

    - Je sais que tu le sais. Je suis moitié française, moitié chinoise.

    - Sans blague ! répond-t-elle en souriant.




    Et là commence une discussion comme si on se connaissait depuis dix ans. Elle me dit qu'elle est mi allemande, mi japonaise (j'avais vu juste !) de nationalité italienne. Elle s'étonne que je me sois aperçue de ses origines sans hésiter, alors qu'en général personne ne parvient à deviner. Je me dis alors que c'est extraordinaire, les asiatiques se reconnaissent tout de suite et sont irrésistiblement attirés l'un vers l'autre, comme guidés par une force naturelle liée à l'ethnicité et à la fraternité. Je saurais reconnaître instinctivement quelqu'un qui a seulement deux gouttes de sang asiatique dans les veines, même si, au regard des autres, cette personne semble parfaitement occidentale.




    La barmaid nous examine, longuement, et déclare que finalement c'est moi qui ai l'air le plus asiatique des deux. Je m'offusque, car je ne trouve pas que ce soit le cas, et on part dans un délire lié aux yeux bridés, aux cheveux noirs et raides, ainsi qu'aux morphologies d'asiatiques. Au moment de partir, la japonaise est venu me saluer, puis on s'est fait la bise comme des soeurs.




    C'est ce genre de rencontre, brève et inattendue, qui rend ma vie à Rome si passionnante. Ma vie tout court en fait.

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  • Hier soir, je suis sortie dans le centre historique avec Elodie et deux de ses amies françaises. Je me suis rendue compte que ça faisait longtemps que je n'y avais pas mis les pieds...  Même pas à mon retour de Paris ! J'ai eu l'esprit tellement occupé par mes recherches d'emploi, mes questionss financières ou autres, que j'en ai oublié de savourer Rome... Cette promenade tombait donc à point pour me sortir la tête de l'eau.


    Après le cataclysme du 15 août, date à laquelle les trois quarts des habitants s'en vont en vacances et laissent une ville complètement abandonnée, j'ai eu plaisir à retrouver un peu de monde sur les places romaines. Et pas que des touristes ! Je reconnais que ces derniers mois j'avais tendance à fuire la foule, à me réfugier dans les zones plus confidentielles.




    Mais cette fois-ci, le campo dei fiori... Quel bonheur...

    Je me dis que, parfois, il ne faut vraiment pas grand chose pour être bien.




    Photo de Sylviette

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